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Citations sur Sonnets (8)

Ceux qui partent pour les nuages
Se séparent de leur raison
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Comme le peu de sperme que nous nous sommes versé
Dans nos premières rencontres lointaines -
Ce peu de sperme, signe d'une nouvelle existence -
Qui salissait les couvertures ou les mains -

Ainsi as-tu vu mes larmes... Les plus tristes,
Cependant, comme ce sperme, dont ne reste
Rien - larmes de qui ne peut plus résister
A son irréparable destin humain -

Je les ai versées ce matin-là, à Londres,
Un matin déjà perdu dans les siècles,
où un peu de liquide humain

Reste comme une trace misérable,
Qui vient d'on ne sait où et bientôt
Se perd,
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Je suis une loque, qui devra
Retrouver son orgueil, d'une manière ou d'une autre :
Mais il n'y a pas au monde d'indifférence ou de pitié
Qui puissent vous faire oublier comment le nœud

(juste) à la gorge a fondu (à mon âge)
En pleurs. On dit qu'on déteste
Celui à qui on fait du mal. Cela vaudra
Peut-être aussi pour vous
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Quelle est l'heureuse idée qui me réveille ?
Cet été, on le sait, est le plus chaud que l'on ait
En mémoire : le sommeil est une agréable somnolence
Surtout quand il arrive au malade
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"Votre grâce comique qui s'est révélée
Comme un miracle est devenue une angoisse de deuil."
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Comme hier j'ai travaillé toute la journée,
Avec joie, sans un moment de pause,
Est restée en moi latente l'idée du retour
Du mal incurable que votre

Conduite me cause, certes sans commettre de faute.
Mais quant à la nuit, elle dispose bien différemment
De mon sort ... Eh bien, je vous informe
Que vous vous êtes vengé - que votre innocence

Qui me consume le reconnaisse ou pas.
Pendant toute la nuit, vous êtes resté
Ici, à m'interdire de venir dans je ne sais quelle ville.

Et je pleurais, je pleurais avec l'alacrité
Avec laquelle jaillit l'eau d'un robinet laissé
Ouvert, hors d'un tuyau sale et rouillé.
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Recommencer à vivre... Mais comment, dîtes-moi un peu, comment ?
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Le maître peut pleurer…


Le maître peut pleurer ; son serviteur
S’en est allé ; on ne peut ni le joindre
Ni le punir ni l’émouvoir. Il n’est pas orgueilleux
De sa liberté ; il ajoute même

À la douleur la tendresse de sa peur
Acide et impuissante qui parfois le pique.
Les maîtres sont ceux qui conservent ;
Ils conservent donc avec les dents et avec les ongles

Leur douleur aussi. Elle devient
Un bien, et la mort même qui peut la dissiper
A quelque chose qui a une valeur sociale.

Le jugement auquel il s’en tient, en devenant fou,
Est celui d’autrefois : il lui donne un amour aveugle
  pour la poussière
Puisque, comme toi, elle ne ressemble ni au bien ni
  au mal.


//Rome, 10 mars 1972
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