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Critique de Siladola


Roman de poète, auquel on a reproché une certaine pâleur des personnages, parfois réduits à de simples cartons. L'improbable des rencontres inopinées au fin fond de l'immense Russie confirme que le naturalisme n'entre pour rien dans cette errance lyrique. On s'en réjouit. Des rebondissements fantasques nous mènent par l'espace et le temps : l'espace ouvert du grand roman russe, le temps martyrisé des révolutions, de la guerre civile et des deux guerres mondiales, jusqu'à la fin du stalinisme. La figure christique de Jivago parcourt six-cents pages d'une langue éblouissante. En 1958, les traducteurs restèrent anonymes: Gallimard se méfiait du pouvoir soviétique jusque dans le dégel khrouchtévien. Il faut leur rendre hommage, cette pièce de haute littérature se lit admirablement. On va de bonheur d'écriture en bonheur d'expression. Autant dire que les cahots du récit disparaissent sous la splendeur du paysage...La route russe fascine, haro sur le lecteur mesquin qui ne supporterait pas l'inconfort ! Pasternak préfère la poésie au réalisme étriqué. Comme, dans son roman, le spirituel triomphe du matérialisme historique.
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