AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Musa_aka_Cthulie


Premier opus de la série des Jonathan Argyll (depuis longtemps terminée), L'affaire Raphaël a pour moi un charme particulier, que je n'ai pas souvent retrouvé, voire pas du tout, dans les suivants.

D'abord à cause de l'intrigue : un doctorant en histoire de l'art découvre qu'un Raphaël est caché sous un autre tableau sans grande valeur, dans une petite église de Rome. Il se fait damer le pion par un marchand d'art et l'on découvre au monde entier le Raphaël en grande pompe. Oui, mais finalement, ce Raphaël est peut-être un faux. Ou pas. Il y aurait peut-être un vrai Raphaël caché ailleurs. Certainement. Ou pas. Ou finalement, peut-être que si... Vous aurez compris que dire de cette histoire qu'elle est riche en rebondissements relève de l'euphémisme. C'est alambiqué - on peut s'y perdre lors d'une première lecture - et carrément tiré par les cheveux. Mais c'est c'est ce qui en fait toute la saveur, car l'auteur assume pleinement, et avec un bon brin d'humour, la construction de cette intrigue résolument compliquée - contrairement à une Agatha Christie, par exemple, qui, se donne pour mission de faire passer pour parfaitement plausible un plan machiavélique irréalisable.

Ensuite, on découvre ici pour la première fois Jonathan Argyll, en même temps que Flavia et Bottando, qui constituent les deux autres personnages essentiels: Anglais, maladroit, un peu timide, s'enferrant dans les problèmes et s'attirant sans cesse les foudres de la police, c'est un personnage résolument attachant et assez drôle. Qui, du coup, rend Flavia, l'enquêtrice en titre, un rien revêche et un peu trop parfaite à mon goût, ce qui est un peu dommage. le général Bottando, dans son rôle de chef de service rusé, rôdé aux manoeuvres politiciennes mais néanmoins sympathique, complète très bien le trio.

De plus, l'originalité du livre consiste à utiliser le monde de l'art comme toile de fond, chose qui n'est pas faite pour me déplaire, loin de là ; mais point n'est besoin de s'intéresser particulièrement aux arts plastiques pour apprécier ce roman policier à l'humour bien anglais.
Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}