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Premier opus de la série des Jonathan Argyll (depuis longtemps terminée), L'affaire Raphaël a pour moi un charme particulier, que je n'ai pas souvent retrouvé, voire pas du tout, dans les suivants.

D'abord à cause de l'intrigue : un doctorant en histoire de l'art découvre qu'un Raphaël est caché sous un autre tableau sans grande valeur, dans une petite église de Rome. Il se fait damer le pion par un marchand d'art et l'on découvre au monde entier le Raphaël en grande pompe. Oui, mais finalement, ce Raphaël est peut-être un faux. Ou pas. Il y aurait peut-être un vrai Raphaël caché ailleurs. Certainement. Ou pas. Ou finalement, peut-être que si... Vous aurez compris que dire de cette histoire qu'elle est riche en rebondissements relève de l'euphémisme. C'est alambiqué - on peut s'y perdre lors d'une première lecture - et carrément tiré par les cheveux. Mais c'est c'est ce qui en fait toute la saveur, car l'auteur assume pleinement, et avec un bon brin d'humour, la construction de cette intrigue résolument compliquée - contrairement à une Agatha Christie, par exemple, qui, se donne pour mission de faire passer pour parfaitement plausible un plan machiavélique irréalisable.

Ensuite, on découvre ici pour la première fois Jonathan Argyll, en même temps que Flavia et Bottando, qui constituent les deux autres personnages essentiels: Anglais, maladroit, un peu timide, s'enferrant dans les problèmes et s'attirant sans cesse les foudres de la police, c'est un personnage résolument attachant et assez drôle. Qui, du coup, rend Flavia, l'enquêtrice en titre, un rien revêche et un peu trop parfaite à mon goût, ce qui est un peu dommage. le général Bottando, dans son rôle de chef de service rusé, rôdé aux manoeuvres politiciennes mais néanmoins sympathique, complète très bien le trio.

De plus, l'originalité du livre consiste à utiliser le monde de l'art comme toile de fond, chose qui n'est pas faite pour me déplaire, loin de là ; mais point n'est besoin de s'intéresser particulièrement aux arts plastiques pour apprécier ce roman policier à l'humour bien anglais.
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Un vrai tableau de Raphaël dissimulé sous une peinture de Mantini, peintre de seconde zone et escroc à ses heures, afin de lui permettre de quitter Rome au début du 18ème siècle serait en fait resté en Italie et n'aurait jamais été découvert.

C'est la conclusion à laquelle est arrivé Argyll, jeune anglais historien de l'Art, sur le point de mettre la main sur sa miraculeuse trouvaille cachée dans les ténèbres d'une petite église italienne sans intérêt. Mais un marchand d'art, un certain Byrnes l'a devancé. le tableau gratté, nettoyé, restauré, se révèle être en effet un authentique Raphaël, vendu chez Christie's une petite fortune...au musée Getty de Rome.

Mais ce tableau, bien qu'expertisé, est-il un vrai ? Et si non, qui est responsable de cette escroquerie ? Argyll ? Byrnes ? D'autres agissant dans l'ombre ? Et qu'en est-il du directeur du musée, Marco di Tommaso ?

Le général Taddeo Bottando, chef de la brigade spéciale de protection des oeuvres d'art et son adjointe Flavia sont sur l'enquête. Quand à Argyll, il n'a guère de choix que de les seconder...pour éviter de finir dans les geôles italiennes. de Rome à Londres, en passant par Genève ou Paris, le monde de l'art est bien loin d'être au dessus de tout soupçon. Et le paisible visage d'Elisabetta surgi du 16ème siècle devant nos yeux émerveillés de spectateurs d'une autre époque, continue à susciter sombres convoitises, intrigues, manipulations, assassinats...

Un bon polar, au charme à la fois british et italien, pas inoubliable, mais qui se laisse lire...à condition de ne pas en perdre le fil.
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Sur le plan du style ou de la littérature, there's nothing. Je ne note ni ne dénote rien. Si l'on peut apprendre un peu de l'art, ses arcanes et quelques techniques picturales et des faussaires, ça reste trop pauvre. Ca ne va pas assez loin. Tout comme le ton, plutôt léger, badin. L'humour y est trop léger pour être perceptible, comme une impression que sous le tableau passablement médiocre, on aurait pu trouver un chef d'oeuvre. But, it's not.
Un livre d'été sur la plage ou pour alimenter le feu si vous voulez faire des économies d'énergie. La meilleure économie étant encore de ne pas produire le livre, ne pas couper d'arbre, etc. Enfin, je vais un peu loin. Lisez ça sulla spiaggia. Dolce vita, tout cela, tout cela.
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Un policier sympa quoi que pour ma part traînant un peu en longueur, et cousu de fil blanc.. et puis une fin à la manière du Commissaire Bourrel, qui pour les viocs comme moi se souviendront du " Bon dieu! Mais c'est bien sûr..."
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L'histoire de l'art est emplie de cas litigieux de tableaux à problèmes. Ainsi dernièrement « la Chute d'Icare » de Pierre Breughel l'Ancien s'est révélée être une copie. Une copie d'excellente facture, mais une copie malgré tout. le vrai tableau doit-il toujours être préféré au faux ? Croyez-moi, dans le domaine de l'art, rien n'est moins sûr, surtout que les différencier l'un de l'autre relève parfois de l'impossible. Prenons l'exemple du cas Han van Meegeren. Son nom est resté intimement lié à celui de Vermeer dont il a vendu des copies peintes par ses soins aux nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Sincèrement, il faut être aveugle pour ne pas voir que ce sont stylistiquement des faux.
C'est donc ce genre de problématique qu'Iain Pears (lui-même historien de l'art) utilise comme ressort de son intrigue pour ce premier roman consacré à un trio de protagonistes assez attachants. Tous les trois sont plongés dans une profonde perplexité. Il y a donc le général italien, amateur d'oeuvres d'art où point de s'entourer des peintures qu'il retrouve. Puis il y a la bombe italienne, une enquêtrice intelligente, assistante du général. Enfin, il y a l'Anglais, un historien de l'art pas très futé, commettant bévue sur impair. Tout ce beau monde évolue au milieu d'un marché de l'art où les copies et les faux (attention ! ce n'est pas la même chose ! La différence réside dans l'intention lors de l'exécution). Il y a donc des statuettes étrusques datant de l'entre-deux-guerres (l'affaire Alfredo Fioravanti), des icônes ayant soi-disant survécu aux autodafés des communistes, mais surtout il y a ce portrait par Raphaël, authentifié puis rejeté, pour être caché, perdu puis enfin retrouvé. Un tableau qui ne livrera que difficilement tous ses arcanes. A tout cela, il vous faudra encore ajouter tous ces marchands malhonnêtes, conservateurs et experts véreux, rien que des roublards et des hypocrites, à moins que cela ne soit que de la pure fiction. Posez-vous la question suivante : et si la situation décrite dans ce roman policier était en-dessous de la vérité ?
L'intrigue non dépourvue de situations cocasses et d'humour tout britannique nous emmène de Londres à Rome, avec une étape en Toscane. Ce sera également le cas pour les autres aventures de la série .
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L'affaire Raphael…. Ou le bouquin qui mêle deux truc que j'aime, la peinture et les enquêtes policières.

Pitch :
Un jeune thésard anglais se fait arrêter à Rome alors qu'il essayait de rentrer en pleine nuit dans une église. Il prétend que c'était pour regarder un tableau. le flic chargé de la brigade de la protection des oeuvres d'art y croit peu, le tableau en question est un Mantini, et Mantini n'est pas ce qu'on pourrait appeler un Grand peintre. En plus quand le gars lui annonce que sous la croute y aurait un Raphael rien ne va plus…

Mic Mac dans le milieux de l'art, des marchands de tableaux, des directeurs de musée et des faussaires…. A Rome dans les années 70 (je dirais).

Quelque clichés pas vraiment clichés, que ferait les italiens sans leur café et leur pâte, que ferait les anglais sans la pluie et le brouillard londonien ? Quant aux suisse bin eux c'est clean et carré, tandis que les français sont pleins de sous-entendu et porté à la blague…. Bon si tu veux.. Et oui on voyage un peu dans ce roman.

Une lecture plutôt sympa, avec une personnage féminin qui ne s'en laisse pas conter ! Sacré Flavia ! Un imbroglio politico artistique… Un musée qui part en décrépitude, coups fourrés et coups de couteau dans le dos…
Monde de l'art rempli de requins et vrai panier de crabe…

Et ce Raphael au final, il est vrai ou il est faux ?
Alors ça…

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L'affaire Raphaël constitue le premier tome de la série policière sur le monde de l'art imaginée par Iain Pears. Pour ce faire Pears invente des personnages fort sympathiques. A commencer par Jonathan Argyll, anglais jusqu'au bout des ongles, maladroit au possible, et qui dans ce tome finit ses études d'art par la découverte d'un tableau caché de Raphaël sous une peinture quelconque d'une église romaine. La brigade spéciale italienne sur les vols d'oeuvres d'art, invention de l'auteur, est dirigée par le bonhomme général Bottando, qui a sous ses ordres une jeune et dynamique policière, Flavia, par ailleurs bien troussée et fort appréciée d'Argyll. Ce sont eux qui vont accorder foi aux élucubrations d'Argyll.
La recherche du tableau, déjà revendu, les doutes sur son authenticité, et les manipulations qu'il a pu connaître, s'accompagnent de malentendus et de chausses trappes, en partie causés par Argyll.
Sous des dehors de roman policier classique, Pears sert un parcours dans les milieux de l'art, experts, commissaires priseurs, et collectionneurs, en y ajoutant une bonne pincée d'humour britannique.
Un roman de détente, bien fait, intelligent, et qui sent bon l'Italie, ses pins et son patrimoine historique considérable.
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Une série bien originale qui nous entraîne dans le monde des Arts à la suite de Jonathan Argyll, cent fois plus malin que la police italienne. Amusant et instructif, on voyage intelligent sans se prendre trop la tête. Et on en redemande...
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Voici donc un premier roman. En effet, avant son chef-d'oeuvre "Le Cercle de la Croix", Iain Pears a publié, de 1990 à 1996, une série de six enquêtes policières, situées dans le monde de l'art, qu'ouvre "L'Affaire Raphaël".
Mais alors que nous raconte cette affaire Raphaël :
Une étrange affaire échoit au général Bottando, responsable de la Commission italienne de lutte contre le vol d'objets d'art, et à son bras droit, la jeune Flavia. Jonathan Argyll, étudiant anglais en histoire de l'art, vient d'être arrêté alors qu'il cherchait à pénétrer dans l'église Santa Barbara, près du Campo di Fiori. Argyll proteste et conte une troublante histoire.
On retrouve ici tout l'érudition de l'auteur, la finesse d'observation, le sens du suspense et l'ironie aussi. Bref tous ce qui ont fait le prodigieux succès de l'auteur. Charme italien et humour britannique c'est un mélange détonnant mais qui fonctionne plutôt bien. Si la suite de cette série est de cette qualité, alors on peut le dire tout de go Iain Pears est le plus ingénieux maître du thriller anglais

Lien : https://collectifpolar.com/
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« Un Raphaël ? L'homme avait sans doute perdu la tête. Il ne se rappelait pas très bien cette église, pourtant il était sûr de savoir où se trouvaient tous les Raphaël du pays. S'il y en avait eu un dans une minuscule église comme Santa Barbara, il l'aurait su. »
Voici le point de départ d'une agréable enquête dans les salles de vente, les musées et les rues de Rome à la recherche d'un Raphaël inconnu car dissimulé depuis des siècles sous une autre peinture sans intérêt. Un Raphaël qui se pose immédiatement en rival de la Joconde et qui, racheté à prix fort par le gouvernement italien, fait la fierté du pays et l'angoisse du service de police chargé d'en assurer la protection.
Laissons les futurs lecteurs découvrir l'ensemble de l'intrigue, plaisante comme les protagonistes de l'enquête, construite sur les travaux d'un jeune doctorant anglais en histoire de l'Art, à base d'expertises et de recherches bibliographiques, de faussaires et de conservateurs rivaux, et assaisonnée d'humour et de légèreté.
On finira (presque) par avoir le fin mot de l'histoire à Sienne, sur la fameuse place du Campo. Si vous vous y rendez, peut-être pour admirer la course du Palio, entrez dans le Palazzo Pubblico, au premier étage arrêtez-vous dans la salle de la Mappemonde puis montez admirer la vue du haut de la Torre del Mangia...Inutile et dangereux de vous pencher au-dessus du magnifique parapet en travertin ! La chute vous attend tranquillement à la fin du roman et c'est beaucoup mieux comme ça.
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