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Critique de cicou45


Décidément, je vais de surprise en surprise et j'ai l'impression que cela n'est pas terminé car il me reste encore ouvrages publiés par le journal le Monde à découvrir...Ici, je ne qualifierais certainement pas cet ouvrage en tant que polar (malgré l'intitulé de la collection) mais tout simplement de drame.

En effet, l'histoire se déroule durant la guerre entre la France et la Prusse qui eut lieu à la fin du XIXe siècle. Nous sommes en 1870 et le narrateur a fait la promesse de ramener à son père la chevalière que son feu lieutenant, Frédéric Bazille, lui a confié juste avant de mourir. Et si vous êtes quelqu'un d'honneur, vous saurez parfaitement que la promesse que l'on fait a un mourant est sacrée. du moins, c'est ainsi que l'entend notre narrateur. Lui qui n'était que simple fantassin dans la campagne d'Afrique, c'est a lui que le lieutenant a fait confiance en lui remettant cette bague et le voici donc, une fois la guerre terminée, en partance pour la France, dans la région de Montpellier d'où son supérieur était originaire. Il va ainsi découvrir que ce dernier était un féru d'art et qu'i peignait d'ailleurs lui-même ses propres toiles.Bien que le narrateur ne soit pas un expert en la matière, un tableau va cependant attirer son attention car dessus, l'on peut y voir, la famille du lieutenant au grand complet, lui y compris mais quelque chose le dérange dans cette vision...et soudain, les dernières paroles que Frédéric prononça avant de mourir lui revinrent en mémoire : "Famille...connerie..." et si un drame s'était déroulé lors de cette fameuse réunion familiale ? Probablement, car les personnages ont tous l'air d'être attirés par quelque chose mais par quoi ? Comment cette chose aurait-elle pu être pire que la guerre dans laquelle Frédéric Bazille, bien que fils de sénateur, s'est engagé volontairement?

Ce que j'ai trouvé d'extraordinaire dans ce petit ouvrage, c'est que le narrateur, tout au long de son récit, emploie systématiquement le pronom "vous". A qui s'adresse-t-il exactement ? Au lecteur ? Ce dernier se rendra rapidement compte que non. Alors à qui ? A l'homme de lettres, au journaliste ou encore au père du défunt lieutenant ? Et si ces trois appellations n'étaient en réalité qu'une seule et même personne et que vous la connaissiez ?
Je vous recommande vivement la lecture de ce petit ouvrage qui est vraiment très bien écrit, avec un soupçon de poésie, d'interrogations sur le sens de la vie et sur ce que les relations familiales peuvent parfois faire comme dégâts si elles ne sont pas entretenues avec le plus grand respect auxquelles elles ont droit !
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