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Critique de Patrijob


Un soir de pluie et de neige, Etienne Vollard, libraire, renverse la petite Eva, oubliée par sa maman à la sortie de l'école.
Son sentiment de culpabilité et le choc de l'accident le poussent à prendre des nouvelles de l'enfant dont le pronostic vital est incertain.
Très vite, il doit palier au manque d'attention de la mère , femme-enfant, éternelle fugitive un peu lunatique, encombrée de cette petite fille née par accident.
Vollard, grand bonhomme un peu pataud, est hypermnésique et solitaire.
Son cerveau est rempli par les milliers de phrases qu'il a lues tout au long de sa vie et qui surgissent a tout moment dans son esprit telle une masse rampante qui le dévore.
J'ai eu cette impression étrange qu'il était devenu la proie de sa passion pour les livres et qu'elle avait fini par avoir raison de sa vie même.
Le peu de choses qu'on apprend de son passé nous est bizarrement conté par un copain de classe anonyme dans la deuxième partie du récit...
Entre ces deux êtres un brin fantasques, Eva semble bien dérisoire.
Petit oiseau abîmé par l'accident, condamnée dès sa naissance par le manque d'amour et de présence maternels, qui ne se bat pas, certaine sans doute de n'être pas grand chose.

La plume de Pierre Péju est très jolie et rend la lecture très agréable mais j'ai trouvé l'atmosphère un peu lourde, morose entre ces trois personnages tristes.
Je ne me suis pas attachée à eux parcequ'ils ne sont pas attachés l'un à l'autre non plus.
Ils m'ont semblé vides d'émotion..
C'est peut-être un choix de l'auteur mais je sortais d'une lecture tellement intense que celle-ci n'a fait que me plaire, sans plus.
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