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Citations sur La petite Chartreuse (97)

J'ai cherché partout le bonheur, mais je ne l'ai trouvé nulle part; sinon dans un petit coin, avec un petit livre ...
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Je me souviens de ce jour de grippe et de fièvre où seul, roulé dans une couverture, je lisais un conte dans lequel il neigeait à gros flocons. Fasciné par ces seuls mots : « il neigeait… », quand soudain, levant la tête du livre et comme alerté par un étrange silence, je découvrais que dehors, dans les rues de la ville, il neigeait magiquement aussi, que tout devenait blanc. Puissance du conte ! Transfiguration du monde par la neige et les mots.
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Qui saura, dans un avenir pas très lointain, ce que représentaient, pour des gens comme moi, les libraires et les librairies ?
Ce que signifiait dans une ville, grande ou petite, la présence de ces lieux où l'on pouvait entrer dans l'espoir d'une révélation?
Qui se souviendrait de la façon paisible dont on pénétrait dans ces antres à l'odeur de papier et d'encre, de cette façon de pencher la tête pour déchiffrer un titre nouveau, puis un autre, des noms d'auteurs familiers ou inconnus, afin de glaner des indices et des signes vivants sur les couvertures claires ?
Qui se souviendra de cette façon de poser l'index au sommet de l'ouvrage pour le basculer en arrière, l'attirer à soi, l'ouvrir, le parcourir ? Lire le quatrième de couverture?
Debout, dans le bruit des pages tournées, découvrir les quelques mots qui paraissent s'adresser précisément à soi ?
L'inespéré noir et blanc, intime universel, Musique silencieuse...
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Vollard n’avait jamais conçu la littérature comme un apaisement, ni la lecture comme une consolation. Au contraire. Lire follement, comme il avait toujours lu, consistait plutôt à découvrir la blessure d’un autre. Blessure d’un type seul, désarroi d’une femme seule. Lire consistait à descendre en cette blessure, à la parcourir. Derrière les phrases, même les plus belles, les mieux maîtrisées, toujours entendre des cris.
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Le seul vrai lecteur, c'est le lecteur pensif ...
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Cinq heures du soir. Il sera exactement cinq heures du soir sous la pluie froide de novembre, quand la camionnette du libraire Vollard (Etienne), lancée à vive allure sur l'avenue, heurtera de plein fouet une petite fille qui se précipite soudain sous les roues.
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"Classant une fois de plus mes livres, je me dis qu'aprés tout moi aussi, j'aurais bien aimé devenir libraire, passer le plus clair de mon temps dans la compagnie des écrivains.
Les découvrir, les faire lire, les aider à se vendre, favoriser cette prostitution splendide,m'entremettre pour cette marchandise- là.

Trafiquant de drogue littéraire, Libraire fin de siécle ."
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Au rayon des sous-vêtements, elle marche un moment dans une écume de dentelle et de Nylon, se laisse caresser par les vagues très douces de couleurs roses, blanches, crème, rouges, noires. Elle froisse délicatement un soutien-gorge, saisit un slip au hasard et le serre jusqu'à ce qu'il tienne tout entier dans le creux de sa main, comme un oiseau de soie qu'on protège ou qu'on étouffe. Une pensée rapide pour tous ces ventres réels de femmes réelles qui un jour palpiteront derrière ces étoffes encore tellement neuves. Fesses, seins, cuisses, ventres seront bientôt voilés et dévoilés par ces sous-vêtements encore endormis et vierges sur leurs présentoirs. C'est ce genre d'impressions fugaces que Thérèse note dans le cahier à spirale.
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Le cri est terrible, rauque, interminable. On doit l'entendre de très loin. Comme un animal qui se vide d'une douleur noire. Comme une bile vomie par des organes gigantesques.
Un cri qui ne décroît et ne s'essouffle qu'après un long moment, pour mieux reprendre et se déployer encore.
Un cri dans la montagne, qui monte entre les arbres et les rocs, toujours plus haut, entre les sommets qu'écrase le couvercle noir du ciel ...
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Sur le chemin de l'hôpital, malaxée par les pneus et les pas, la neige devenait excrémentielle.
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