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Critique de Ziliz


Lorsque Joseph rentre en 1961 de la 'guerre d'Algérie' (alors désignée comme 'pacification', 'maintien de l'ordre', mais surtout pas présentée comme une guerre), il est mal reçu. Il y est resté deux ans et demi, certes, mais planqué en 'Section Administrative Urbaine' - ça ne compte pas, c'est lâche, minable, surtout pour ceux qui ont perdu un fils "là-bas". Seuls sa mère, le boucher et sa fille sont heureux de le revoir, car ce qui compte pour eux, c'est de revenir vivant et bien-portant.
Les autres le méprisent, voire l'insultent, à commencer par son propre père, d'autant que le fils aîné a perdu l'usage de ses jambes suite à un accident à la ferme.
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Cet album intelligent et touchant aborde plusieurs sujets : la mutation agricole amorcée après-guerre en France, l'exode rural ou les rêves d'ailleurs/de mieux des jeunes (qui quittent un à un le pays, pour s'en aller gagner leur vie, loin de la terre où ils sont nés ♪♫ *), les rivalités fraternelles, mais aussi la guerre... et l'amour.
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Cette histoire m'a captivée et crispée (je pensais : "Mais casse-toi, libère-toi de ce vieux con injuste, laisse-le se dém3rder avec sa vieille charrue !"). J'ai été déçue par le retournement ; non pas par l'idée elle-même ni le sujet, mais par la façon précipitée dont il est présenté. Heureusement, la postface permet de le re-considérer différemment, et j'ai alors trouvé les émotions qu'aurait dû susciter la 'révélation' dans la BD, si elle était apparue plus sobrement.
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* https://www.youtube.com/watch?v=MHLa8TD4opU ♪♫
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