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Critique de Patrijob


Lire L'alerce, c'est s'immerger dans les contrées boisées de la lointaine Cordillère chilienne et partager la vie âpre des bûcherons sur les chantiers de coupe.
Des chantiers difficiles où les volontaires, amenés à vivre ensemble, ont des rapports compliqués empreints de jalousie, de méfiance, de peur, qui les rendent agressifs, brutaux.

Lorsqu'Isabel, la femme de l'instituteur, décide de s'enfuir de Valenzual avec le tourne-bille de la scierie, elle sait qu'elle va se trouver confrontée à ces hommes rudes, car se faire embaucher sur ces chantiers dangereux est le seul moyen pour eux d'espérer échapper aux recherches tout en se faisant un peu d'argent.
Un milieu où règne aussi la corruption qui se nourrit de l'exploitation illégale des forêts et des abattages interdits.

La narration essentiellement descriptive et la rareté des dialogues contribuent à un silence lourd de sens dans lequel les hommes se toisent, se jaugent, s'épient plus qu'ils ne se parlent.
Un silence dans lequel ils s'entr'aident également, attentifs au moindre danger.
Dans cette nature belle et hostile, les animaux ne sont pas épargnés qui doivent prendre leur part de travail, tels les chevaux ou les boeufs chargés de tirer les grumes des arbres abattus.
Une histoire d'amour brut qui s'enracine dans l'adversité et la sueur des hommes.

Une lecture fascinante.
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