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Critique de jamiK


On est dans une société futuriste, les humains vivent dans de gigantesques bulles imitant le monde de la terre, toute l'économie semble axée sur le cinéma, la production de films. Dans ces films, les acteurs jouent sous l'effet de drogue, rendant leur rôle très réel, on y fait grand usage de figurants qui souvent meurent réellement dans les scènes de batailles. Les références au cinéma classique est dans toutes les lignes : les noms de héros, Citizen, Zorro Nap, Bross Chaplin, Marylin, Spartacus… mais aussi dans l'action et les relations entre les personnages. Au fil de l'aventure, les personnages vont se rebeller contre un système qu'il ne comprennent pas, une société du spectacle déconnectée de la réalité : qui est leur public, quel est ce monde dans lequel il vivent… La fuite en avant va nous amener dans d'étranges révélations.
C'est écrit avec un style efficace, l'univers mis en place est clair, bien décrit, facile à se représenter. On pourrait reprocher un manque de fantaisies littéraires, ce style reste assez neutre, mais cela laisse d'autant plus de place pour imaginer une adaptation en bande dessinée ou film.
J'ai aimé ce jeu entre une réalité supposée et les mystères qu'elle entraîne, Pierre Pelot aime nous perdre pour nous surprendre, c'est d'ailleurs un peu sa marque de fabrique, et ce que japprécie chez cet auteur. Cette fable est en même temps une critique acerbe de notre société, le public aliéné, une économie qui se mord la queue... Il fait écho à Fahrenheit 451, le meilleur des mondes et quelques autres classiques de la dystopie, et donne encore plus à réfléchir sur le monde de 2020 qu'à l'époque où il a été écrit, en 1977.
J'aime ce genre de lecture qui secoue, qui met parfois mal à l'aise, qui ne laisse pas indifférent. C'était un bon moment de lecture, de genre ce celles qui laissent des traces.
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