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Critique de moravia


Aimé Dupondt est un homme falot. Chef comptable à la retraite il déambule dans une ville grise de Meurthe-et-Moselle à la recherche d'un peu de chaleur humaine. Comme chaque soir il pousse la porte du bar de Valentin, se perche toujours sur le même tabouret un peu à l'écart, près de la porte qui donne sur les toilettes et la cabine téléphonique, commande un verre de blanc.
Derrière le bar se trouve Lana, la femme du patron. Elle sourit à tout le monde, elle sent bon dans son corsage que moule sa généreuse poitrine.
Parce qu'il n'ose jamais la regarder dans les yeux il sait qu'elle ne sera jamais à lui. Elle est belle, bien trop belle pour ce cochon de Valentin ! Ah le salaud ! tous des salauds ! ces routiers qui bavassent avec Lana ! Des salauds ces jeunes qui se trémoussent en écoutant de la musique de sauvages, qui embrassent des filles joyeuses !
Dupondt est rempli de rancœur, de solitude, plein de vide quand il rentre chez lui pour s'écrouler sur un lit qui grince.

Sur la planète des Moor'woks c'était l'effervescence. Voilà que les Kâ'n, prêtres aux pouvoirs divinatoires, avaient lu un changement dans l'avenir. Le plus vieux devait mourir, mais rempli de joie il prédisait qu'un être supérieur allait venir de l'espace. Ils l'attendaient depuis des centaines d'années afin qu'il apporte la connaissance perdue. Ils devaient l'attendre. L'attendre si fort que par la seule force de leur volonté il fera le voyage jusqu'à eux.
Et c'est ainsi qu'un beau matin apparut Aimé, Jules, François, Marie Dupondt vêtu de son pyjama de fausse soie verte au milieu d'un désert brulant de la planète des Moor'woks.
Mais est-ce bien le Dieu qu'ils souhaitaient ?

Sous le nom d'emprunt de Pierre Suragne, Pierre Pelot nous livre, non sans humour, un roman qui sous couvert de science-fiction nous met en garde contre les faux messies et nous invite à rester vigilant.
Souvent les rancoeurs et les humiliations poussent les moutons à devenir des loups.
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