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Critique de chocobogirl


Nous sommes en Hollande, au 16ème siècle. Corneel est un étudiant en médecine qui suit des cours académiques et fort inutiles à son goût. Ne supportant plus ce simulacre d'enseignement, il va désormais travailler pour un mystérieux laboratoire secret et abandonner sa fiancée Magriete. Mais cette dernière est bientôt kidnappé par un riche commerçant qui va la séquestrer à "Verzegeldhuis" afin de mieux pouvoir admirer sa beauté, si proche de celle de son ancienne amante chinoise perdue. Dans cette étrange maison, Magriete va découvrir un petit cabinet chinois dont les murs peints s'animent bientôt à ses seuls yeux.

Nous pénétrons ici dans une ambiance toute particulière, entre une Hollande renaissance et traditionnelle et une Chine exotique et fantastique, tout en passant par les mystères de l'Alchimie !
Corneel est enfermé dans un laboratoire dont il ne sort jamais et s'épuise à rechercher, au point d'en devenir obsédé. Egoiste, il oublie vite sa dulcinée pour mieux aspirer à cette modernité et ce futur grandiose qu'il appelle tant mais qui lui sera fatal.
son employeur, au contraire, veut replonger dans un passé qu'il veut éternel et oublie de profiter du présent.
Et la jeune Magriete, elle, fait face à un séquestreur au visage repoussant et préfère se réfugier dans le fameux cabinet chinois où les ombres et personnages des tentures semblent lui révéler le vrai visage des uns et des autres.

Voilà une jolie histoire qui tire sur le conte ! On retrouve ici peut-être l'histoire d'amour entre la belle et la bête et surtout un petit côté magique ou fantastique qui surprend dans cette Hollande traditionnelle. Entre passé, futur et présent, les personnages tentent de se positionner et évoluent sensiblement au fur et à mesure du récit. Les sentiments de Magriete évoluent vers quelque chose de positif et son aura atteint également ceux qui la cotoient.

Il s'agit ici du premier album de l'auteur et aussi le premier que je lis d'elle. le dessin en noir et blanc de Nancy Peña est très original. Il est rond et doux, mais aussi sec et violent à la fois. Certaines textures ou les ombres sont constituées de longs traits hachurés qui donnent un côté plus sombre et peu nuancé. Les décors chinois du cabinet sont très intéressants et on pourra même regretter l'absence d'une couleur qui réhausserait le tout et animerait un peu plus le sujet.

Le cabinet chinois est ainsi une belle introduction à l'univers de Nancy Peña, qui mélange poésie et fantasmagorie avec beaucoup d'aisance. Un album pas encore complètement abouti mais qui semble contenir toutes les qualités que l'on retrouvera dans ses albums suivants. A découvrir !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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