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Critique de colimasson


Livre d'une étrange constitution… d'une démagogie trouble mais néanmoins habile car difficile à saisir…

Comme un roman fait un état des lieux pessimistes de la lecture. Selon Daniel Pennac, l'activité de lecture est en passe de subir une désaffection inéluctable. La nouvelle génération est coupable. La précédente, qui n'a pas su lui donner ce goût, l'est tout autant. Maintes hypothèses sont invoquées pour expliquer ce phénomène mais toutes concourent, de près ou de loin, à justifier le non-lecteur qui ne serait qu'une version plus lucide –car blasée- de celui qui n'aurait pas perdu le goût de la lecture.

Mon hypothèse, quant à moi, pour expliquer cette tartufferie, serait la suivante : Daniel Pennac, en bon prof ayant fait ses armes dans un collège, a certainement compris qu'il n'y avait rien de mieux que la flatterie pour manipuler ceux que l'on souhaite convertir à sa cause sans avoir l'air d'y toucher… Espérant que son livre, à l'écriture facile et abordable, sera le seul qui tombera entre les mains de ceux qui se sont pourtant jurés de ne jamais en lire un, il déploie alors tout un arsenal manipulatoire qui convaincra peut-être quelques-uns –parmi les moins réfractaires- à faire plus d'efforts pour s'ouvrir à la lecture. Les lecteurs aguerris, quant à eux, se retrouveront peut-être dans les listes des manies que Daniel Pennac établit de manière tout à fait arbitraire et souvent caricaturale. On sourit parfois de se reconnaître –mais le plus souvent, on sourit de voir les raccourcis grossiers sur lesquels se précipite l'auteur. Mais si c'est pour la bonne cause… D'ailleurs, on peut s'interroger sur cette notion de « bonne cause »… pourquoi vouloir faire lire à tout prix ceux qui n'aiment pas lire ? Pourquoi croire que ce que l'on prend plaisir à faire doit également devenir un plaisir pour les autres ? Quant à moi, j'aime qu'on me fiche la paix et qu'on me laisse continuer à ne pas faire ce que je n'aime pas faire. Et pour le futur, je vais peut-être continuer à éviter Daniel Pennac
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