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Critique de marina53


Pont-Aven, petit village du Finistère. En cette année 1888, la pension Gloanec voit débarquer de Paris le jeune Hugo Boch, d'origine bruxelloise, laissant derrière lui sa famille qui tente de lui imposer une place dans la succession de l'entreprise, sa cousine, Hazel, installée à Paris et les Beaux-Arts. Avec lui, son chevalet, ses pinceaux et son appareil photographique. Dans ce petit village de peintre, il fait la connaissance d'un certain Paul Gauguin et de Charles Laval et Emile Bernard et de la peinture en plein air. Mais alors qu'il tente lui aussi de prendre ses pinceaux, rien ne lui vient. Aucune idée et aucun projet de toile. Qu'importe. Il fera de la photographie, ce nouvel art qui n'en est qu'à ses débuts. N'en déplaise à ses parents qui, jusque là, l'ont toujours soutenu. De son petit village, il entretient une relation épistolaire avec sa cousine qui lui donne des nouvelles de Paris et de son meilleur ami, Tobias, resté en Belgique... 

Quel plaisir d'assister à la construction de la Tour Eiffel, de pouvoir lire les premiers écrits de Maupassant ou encore de déambuler au Salon des Vingt ou dans ces galeries où exposent Seurat, Gauguin, Picasso ou bien encore Van Gogh! On ne peut que saluer tout le travail qui se cache derrière ce roman épistolaire tant Anne Percin mêle habilement et intelligemment la fiction et la réalité. Le récit n'en est que plus passionnant et l'auteur dépeint avec justesse l'Histoire, des débuts de Van Gogh à sa dispute avec Gauguin en passant par les chamailleries entre Naturalistes, Impressionnistes, Pointillistes... L'on comprend, notamment en la personne d'Hugo ou de Van Gogh, quelle place importante occupe l'Art et combien l'on peut en souffrir. Ce roman surprenant mais ô combien singulier regorge de couleurs et Anne Percin manie le pinceau brillamment.

Les singuliers... un bien joli tableau !
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