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Critique de Arakasi


Avec « Les bûchers de Bocanegra », deuxième tome de la série de cape et d'épée du « Capitaine Alatriste », Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans les dédales d'une des institutions les plus tristement célèbres du XVIIe siècle espagnol : l'épouvantable Inquisition qui fit trembler pendant des décennies toutes les couches de la société ibérique. Les lecteurs du premier opus se rappelleront surement que le capitaine Diego Alatriste avait déjà eu la malchance de se brouiller avec la Sainte Eglise et, comme chacun la sait, celle-ci a la rancune sacrément longue. Cette rancune s'abattra malheureusement, non sur la tête du capitaine lui-même, mais sur celle de son jeune page Inigo capturé lors d'une excursion dans un couvent pour en libérer une jeune femme de la noblesse prisonnière. Enfermé à Tolède et accusé à tort d'être un adepte du judaïsme, Inigo court le risque, dans le meilleur des cas, d'être envoyé aux galères et, dans le pire, d'être brûlé en place publique. A moins que le capitaine ne trouve le moyen de tirer son jeune ami des griffes du fanatique père Bocanegra… Entreprise dangereuse s'il en fut car, dans l'Espagne pudibonde et sanguinaire de Philippe IV, qui oserait s'opposer en toute impunité aux foudres de l'Inquisition ?

C'est avec beaucoup de plaisir que je replonge après une longue pause dans l'Espagne colorée et joyeusement féroce du « Capitaine Alatriste », plaisir encore augmenté par une notable hausse de qualité par rapport au premier volume. Les points forts sont les mêmes – un très beau style littéraire, des personnages plein de panache, ainsi qu'un sens de la description et du détail historique tout à fait remarquable – mais l'auteur a su y ajouter un scénario plus étoffé et plus actif que celui du tome précédent. Tout cela n'est toujours pas d'une grande originalité et manque un peu d'ambition pour être réellement mémorable, mais s'avère on-ne-peut-plus plaisant à lire : de la bonne littérature populaire qui ne prend pas son lecteur pour une andouille. J'approuve !
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