AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sarindar


Au-delà des clichés : Sirène pour Louis VII le Jeune et Henry II Plantagenêt et mère-Louve pour ses jeunes louveteaux, Aliénor ou Eléonore d'Aquitaine (1122-1204) est la fille d'un grand seigneur du sud-ouest, attachée profondément à une terre, l'adepte et l'héritière d'une culture, mais aussi une femme qui se bat, parfois de manière désordonnée et sans le moindre scrupule, pour les causes qu'elle veut défendre et qui n'a de cesse de se faire connaître, pour le meilleur et pour le pire. Est-elle pour quelque chose dans l'horrible méfait commis à Vitry-en-Perthois en 1143, où une partie des habitants furent passés au fil de l'épée et où le reste de la population périt dans les flammes en croyant pouvoir trouver refuge dans une église que l'armee du roi de France n'hésita pas à incendier, tout cela pour faire un exemple dans la guerre que le Capétien dut livrer au belliqueux Thibaud de Champagne ? Des indices le laissent croire. Elle va suivre Louis VII dans la désastreuse croisade qui échouera en 1148 devant Damas. Puis en 1152, après avoir été répudiée par son époux, elle passera dans les bras d'Henry Plantagenêt qui deviendra roi d'Angleterre en 1154, et elle accroîtra ainsi les territoires contrôlés par ce dernier par le Poitou, la Guyenne et la Gascogne. Mais ce ne fut que pour se venger de Louis VII. Car l'harmonie ne régna pas dans le couple Aliénor-Henry, et la mère prit parti dans les différends que ses fils eurent avec leur père et qui se muèrent en révolte ouverte en 1173 et 1183. Jean Sans Terre fut l'un des plus turbulents, mais Richard, futur Richard Ier Coeur de Lion, ne fut pas en reste et battit son père en 1188 en s'alliant avec le roi de France, Philippe II Auguste.

Une vie mouvementée donc que celle de la duchesse d'Aquitaine et reine d'Angleterre Aliénor. Elle est peinte merveilleusement dans la biographie que lui consacra Régine Pernoud, qui n'oublie pas de nous parler de cette femme qui sut aussi se cultiver, s'intéresser à la poésie de son temps et à la langue d'oc, dans laquelle divers auteurs s'exprimerent d'une manière de plus en plus raffinée dans la seconde moitié du XIIe siècle. Cette biographie d'Aliénor se lit facilement et avec plaisir. Elle n'a pas d'autre prétention.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
Commenter  J’apprécie          383



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}