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Critique de Zephirine


Ce qui frappe, d'un premier abord, c'est l'élégance du livre. Moi qui aime le livre papier, j'ai eu plaisir à tourner ses pages. Puis, ce sont les illustrations, des eaux-fortes signées Gus Bofa, dont le trait noir à la candeur assumée accompagne bien à propos les deux textes.
Puis, je suis entrée dans l'histoire, L'oiseau rare, et j'ai eu l'impression d'avoir décollé pour atterrir dans un monde étrange au langage plein de mystère. Jacques Perret manipule la langue avec une sorte de magie. A bord du « Messager de Pluton »
Quand on sait que Pluton est le dieu des enfers, on ne meut que sourire à l'évocation de ce vieux rafiot baptisé « Messager de Pluton » et qui nous emporte dans un voyage plein de dangers dans la tourmente. Mais c'est un étrange oiseau, échoué sur le pont et visiblement épuisé, qui va devenir l'objet de toutes les suppositions et faire remonter les superstitions des gens de mer.

« le plus singulier de cet oiseau était la tête : fort grosse et plutôt allongée avec un occiput bien galbé du genre dolichocéphale, elle offrait une physionomie étrangement humaine. »

Le second, Victorien Flan, qui a recueilli l'oiseau dans sa cabine, voit défiler plusieurs personnes, chacune avec un avis bien personnel. Serait-ce un oiseau miraculeux ou bien un Migrateur Propitiatoire ? le vieux matelot penche plutôt pour une Grande Goële de la compassion ou bien un oiseau farfulant. le mystère reste entier….
Dans la seconde nouvelle, on quitte l'atmosphère maritime pour le plancher des vaches et plus particulièrement les immenses champs de blé de l'Alberta au Canada qui attendent leurs moissonneurs. Un jeune paysan tourangeau fraichement débarqué, découvre les étrangetés de ce pays si éloigné de sa culture.

Même si parfois, les mots bizarres qui parsèment le texte sont déconcertants, j'ai pris plaisir à lire ces deux nouvelles et à savourer l'écriture imaginative et pleine de cocasserie de Jacques Perret.

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