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Critique de Colchik


Émule de Florence Nigthtingale qu'elle a connue sur les champs de bataille de Crimée, Hester Latterly pratique son métier d'infirmière avec passion et, aussi, avec un certain goût pour l'aventure. Quand on lui propose d'accompagner d'Édimbourg à Londres une vieille dame riche pour veiller sur sa santé, non seulement elle y voit un travail bien rémunéré, mais encore la possibilité de découvrir la capitale écossaise et de voyager en train. Mais Hester découvre sa patiente morte au petit matin, avant l'arrivée à Londres. L'enquête de la police démontre qu'elle a absorbé un flacon de potion supplémentaire entraînant sa mort par arrêt cardiaque. La culpabilité de l'infirmière ne fait plus aucun doute quand un bijou de prix est retrouvé en sa possession. Elle est conduite en prison en attendant son procès qui aura lieu dans la capitale écossaise. Son ami Oliver Rathbone comprend vite qu'elle risque la pendaison pour le crime dont on l'accuse et, s'il se charge de mettre en place sa défense, il a besoin d'un enquêteur sur place : ce sera l'ex-policier, William Monk, devenu détective privé.
La famille de Mary Lafferty, la victime, appartient à la grande bourgeoisie d'Édimbourg. Elle est connue pour la solidité de sa fortune et la respectabilité de ses membres. Cependant, malgré la façade bien lisse qu'elle affiche, les tensions entre frères et soeurs, beaux-frères et belles-soeurs sont parfois vives. William Monk qui s'est introduit chez les Lafferty sous couvert de désamorcer toute mauvaise surprise pour l'accusation, comprend vite que chacun à tout intérêt à se taire pour préserver la tranquillité apparente. le noeud de l'affaire réside-t-il dans des secrets de famille ou dans les dessous de l'entreprise éditoriale qui a fait la réussite des Lafferty ?
Anne Perry connaît bien les méandres de l'âme humaine pour nous en peindre les errements. Je n'ai pas été toujours séduite par l'intrigue elle-même que je trouve un peu tirée par les cheveux. Par contre, j'ai trouvé très émouvante la description de l'état psychologique de Hester en prison. Nous suivons toutes les étapes de son effondrement moral et physique, je ne peux m'empêcher de penser qu'Anne Perry sait mieux que quiconque les effets de cette terrible épreuve. J'ai apprécié également le peinture en demi-teintes de la condition féminine à l'époque victorienne. le talent d'Anne Perry réside dans le relief qu'elle donne à ses personnages et la description des rouages d'une société très hiérarchisée et patriarcale.
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