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Critique de Domichel


Ma première lecture de l'année : un enchantement !

Habitué depuis longtemps aux livres d'Anne Perry, avec les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, et plus récemment à ceux de Noël, j'engageai ma lecture avec confiance et certitude d'un bon moment.
Les précédents en matière de textes de Noël étaient plutôt basés sur des enquêtes autour de ses personnages emblématiques et Lady Vespasia Cumming-Gould en avait déjà été une des actrices au cours d'un long périple à travers l'Angleterre.
Nous la retrouvons cette fois-ci avec son mari Victor Narraway au proche-Orient pour un voyage qu'il lui a offert… Jaffa, Bethléem, Jérusalem, Nazareth, autant de noms de ville qui évoquent la vie de Jésus, et plus particulièrement sa naissance. Le couple fait la connaissance lors d'un dîner, d'un certain Balthazar avec qui ils partagent une riche conversation, les trois étant à la fois cultivés et ouverts d'esprit. Mais la mort rôde, même en cette période plutôt encline à la contemplation. Très vite le corps de Balthazar est retrouvé par Victor et Vespasia, le vieil homme a été égorgé et sa chambre mise à sac. Pourtant rien de précieux ne semble avoir été volé. le temps de prévenir les autorités, Victor va cependant trouver dans la main du mort un morceau de parchemin qu'il avait évoqué comme devant être porté dès que possible à la Maison du Pain, dans la Via Dolorosa à Jérusalem. Liés par un pacte moral avec Balthazar, ils vont se mettre en route au plus vite afin d'exaucer le souhait du mort avant le jour de Noël…


Il ne s'agit pas cette fois d'une enquête policière comme les autres récits. Plutôt d'une quête de vérité et d'un voyage initiatique avec comme point culminant la foi et ce qu'elle engendre, qu'on la ressente ou pas. Et les caractères différents de Victor et Vespasia, leurs vécus déjà importants - ils ne sont plus très jeunes - leur donnent du recul face à leurs certitudes qui vont être mises à l'épreuve. Les longues méditations auxquelles ils s'abandonnent, surtout dans les pensées de Lady Vespasia vis-à-vis de l'homme qu'elle aime, sont autant d'appels au lecteur invité lui-aussi à se pencher sur ses convictions. C'est à travers ces réflexions que le lecteur va partager le voyage ou les voyages des héros. Car au-delà du simple voyage géographique qu'ils vont effectuer (non sans difficultés), l'autre voyage intérieur est beaucoup plus intéressant, d'autant que l'âge venant, Anne Perry, à 80 ans passés, a du faire ces voyages introspectifs qui se ressentent dans son écriture. Qu'on ait la foi ou pas, qu'on soit jeune ou moins jeune, peu importe, encore qu'avec un vécu plus important on soit plus sensible à ces invitations, on ne peut pas rester insensible au texte souvent magnifique de ce « Noël à Jérusalem ».
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