AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de latina


« Jamais, en aucune circonstance, vous ne devez élever la voix, ni chercher à exposer votre opinion devant des hommes ou faire preuve d'intelligence ou de résolution. C'est dangereux et cela met ces messieurs extrêmement mal à l'aise. »
C'est en lisant des romans comme celui-ci que je me rends compte ô combien nous sommes gâtées, nous les femmes occidentales du 21e siècle !
En cette moitié du 19e siècle, les femmes sont soumises, qu'elles soient riches ou pauvres. Cantonnées dans leur rôle de mères, de femmes au foyer, d'organisatrices de réception, elles sont dans l'ensemble méprisées si elles font un pas de côté. Et ne parlons pas des servantes, invisibles aux yeux des maitres de maison, quasi esclaves.

Anne Perry profite d'une femme retrouvée poignardée dans son lit, une des deux filles de Sir Moidore, habitant avec toute sa famille sous la férule de son très aristocrate de père dans la prestigieuse Queen Anne Street, pour nous dépeindre avec force détails la vie des riches et de leurs domestiques à l'époque victorienne.
L'inspecteur Monk interviendra tout au long de l'enquête, aidé par une infirmière revenant de la guerre de Crimée, Miss Hester Latterly, qui vient de faire les frais du sentiment de supériorité d'un médecin d'hôpital.

L'enquête se fait à l'intérieur de cette maison aux innombrables domestiques, car elle se révèle difficile. Qui a osé poignarder la jeune veuve ? Un membre de la famille ou un des domestiques ? Les partis s'affrontent, usent de faux-semblants, de perfidie, de jalousie, de tous ces petits riens ( !) animant une maison vaste comme celle-là.
Monk a bien une petite idée de qui n'est PAS le coupable, mais cela s'arrête là. D'autant plus qu'il est lui-même perturbé par une perte de mémoire récente qui lui a fait oublier tout son passé !

J'ai adoré, malgré les quelques longueurs et répétitions, suivre le train-train de cette famille décomposée. J'ai adoré me révolter à la lecture du traitement fait aux femmes. J'ai adoré me plonger dans les rues de Londres à cette époque.
D'autant plus que pour moi, ce n'était pas dangereux.
Commenter  J’apprécie          365



Ont apprécié cette critique (36)voir plus




{* *}