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Critique de Turin


Bonjour à tous,

Sans grande conviction, j’ai une nouvelle fois entreprit la lecture d’un livre qui, rien qu’au niveau de la couverture et du résumé, me semblait ennuyeux…Et je ne me suis pas trompé. En effet, la couverture, réalisée par l’auteur lui-même, empeste le roman pour adolescents en mal d’aventures et de romantisme. Certains bavent devant cette couverture, pas moi. Que peut-on y voir ? Une cité, probablement Alerssen, un drapeau aux couleurs du royaume, et deux jeunes tourtereaux, des ados (encore !) serrés l’un contre l’autres. Toutefois, une question me vient à l’esprit en observant cette illustration : A quelle partie du livre renvoi-t-elle ? Apparemment aucune. Je trouve ce choix particulièrement étrange. Hormis ça, pour de belles couvertures, regardez plutôt les Tolkien. Par exemple la magnifique couverture du Silmarillion par Ted Nasmith. Ha oui ! C’est sûr, le niveau n’est pas le même…
En ce qui concerne le résumé, j’ai immédiatement comprit que ce livre me gonflerait sérieusement lorsque mes yeux se sont posés sur…sur le début : « Irmine et Helbrand, deux frères assassins ». « Assassins », voilà qui semble être à la mode depuis quelques années…
En ce qui concernent certains commentaires, je me rend compte que certains ne doutent de rien : quelques exemples : " Je ne veux plus jamais entendre que les Français ne savent pas écrire de la fantasy. Je viens de lire un contrexemple." : Peut-on vraiment classer ce livre dans la Fantasy ? Car avec une sombre histoire de dragons sur lequels on ne sait rien, des mecs aux yeux dorés, et des fantômes, c'est tout de même extrêmement pauvre pour de la "Fantasy".
-"Personnellement je n'ai comme culture fantasy que le Seigneur des anneaux, l'Oeuvre originel ! Et je retrouve dans ce livre ce qui a fait le succès de Tolkien" : Là, c'est carrément scandaleux...
-"une histoire vraiment passionnante, sombre et adulte" : adulte ? c'est une blague?
-"le royaume de Palerkan. On plonge littéralement dedans tant les descriptions sont visuelles." : le monde ? on n'en voit pas grand chose, quasiment tout le bouquin se passe à Alerssen...
Sinon :
-Kassis Yrasen, Dorien Lisbach, Irmine : encore des adolescents…
-Les insultes récurrentes : « foutrechien » et « outre à merde ».
-Pas de table des matières.
-La carte du monde : Ce n’est pas la pire que j’ai vu. En effet, le titre de « Carte la plus infâme pour un livre de fantasy » est toujours détenu par Magali Villeneuve et sa « Dernière Terre ». Cependant trois points me dérangent.
-Premièrement, le peu de noms que l’on y trouve. Une cinquantaine ? Soixante peut-être. Mais, je vous l’accorde, c’est déjà pas mal par rapport à d’autres…
-Deuxièmement, pourquoi utiliser en grande majorité des noms du genre : les Forêts Suspendues, Port d’Acier, Terre du Vent, Pâle Voile, Pâle Tour, Pâle Colline, Baie des Cent Ilots ? Les noms réellement inventés se font très rares et c’est bien triste ! Mais bon que voulez-vous, les auteurs se figent tous dans la fainéantise la plus totale…Pauvre fantasy.
-Troisièmement : L’échelle. Si je n’ai aucun problème de vue, il semblerait qu’elle soit de 3 millimètres pour 100 lieues (environ 483km). Soit plus de 330 lieues par centimètre. Je me suis alors livré à un calcul rapide, à savoir que les deux points les plus éloignés sur cette carte sont à environ 17cm l’un de l’autre. Sachant qu’une lieue vaut 4 km 828, ces deux points les plus éloignés se situent donc à environ 27000km l’un de l’autre. Pourquoi pas. Mais…pourquoi vouloir accoucher d’un monde si vaste (uniquement au niveau de l’échelle) et ne rien mettre dedans. C’est frustrant pour certains lecteurs qui attendent plus qu’un simple texte. Imaginer la personne achetant une Rolls et qui au final fait la gueule en montant à l’intérieur car il n’y a pas de boiseries et de sièges en cuir, mais de simples morceaux de plastiques et de vulgaires sièges en tissu…
-La carte d’Alerssen. Encore une fois je me demande à quoi peut concrètement servir cette « carte ». Il s’agit pourtant du plan de « la plus grande cité du monde », « abritant environ dix millions d’habitants ». La carte est d’une pauvreté affligeante…Où sont les noms de la « dizaine de petits bourgs encerclant Alerssen » ? Il semble que seul Falkaïrm bénéficie de cette chance. A l’intérieur des remparts ce n’est guère mieux : seulement 17 indications. Franchement, il vaudrait mieux ne rien faire du tout…
Place maintenant à tout un tas d’absurdités :
-Page 9 : « Histoire de fantômes » : Sérieusement, j’ai l’impression d’être au CE1 et d’ouvrir un « Tom-Tom et Nana ».
-Page 13 : « …des combattants de légende nés du sang des antiques tueurs de dragons ». Bien. Mais qui sont ces antiques tueurs de dragons ? A quelle époque tuaient-ils des dragons ? Dans quel but précis ? Pourquoi ont-ils arrêtés leur activité ? Il semblerait qu’obtenir des réponses soit trop demandé.
-Page 16 : « Il venait tout juste d’avoir dix-sept ans ». Et, en bas de page : « La fillette semblait ne pas comprendre les paroles de l’adolescent ». Encore une histoire avec un gamin…Ca n’en finira donc jamais !
-Page 18 : « avaient commencé à croire en une bible obscure ». Est-ce que « bible » à vraiment sa place dans un roman de fantasy ?
-Page 36 : « …un homme imposant. Du haut de ses six pieds et de ses deux cent livres ». Si l’on regarde bien, cet homme n’est pas si imposant : 1m83 pour 100kg. Personnellement, je fais 1m80 pour 94kg et je ne me considère pas du tout comme une montagne…
-Page 37 : l’Ours Rouge voyage pendant neuf semaines pour couvrir le trajet entre Pâle Voile et Ephysar. Si je ne me trompe pas il y a facilement plus de 7000 km entre les deux cités. Jusque là tout va bien. En revanche ce qui est dérangeant est le nombre de kilomètres (pour rester dans cette unité de mesure) que les chevaux parcourent tous les jours…plus de 110km ! Dans la réalité un cheval peut parcourir 30, voire 40km par jour. Je sais bien que nous sommes dans un roman, mais, pour le coup, n’est-ce pas « un peu » exagéré ?
-Page 52 : En ce qui concerne la cité d’Alerssen, l’auteur affirme que sa circonférence dépasse la cinquantaine de lieues et que deux jours de cheval ne sont pas suffisants pour la traverser. Pourquoi pas…Seulement…Le rempart séparant les bourgs et la « vraie » ville, mesure à peu de choses près, 35cm, soit, selon l’échelle de 5 millimètres pour 1 lieue : 70 lieues, soit près de 340km. Donc, énorme problème de cohérence entre les dires de l’auteur et sa misérable carte.
-Page 53 : « En s’enfonçant dans la Détrousseuse, une avenue de plusieurs lieues… ». Vu la taille supposée de cette avenue, on pourrait s’attendre à ce qu’elle se trouve sur la carte d’Alerssen… Malheureusement non ! Pourquoi ? Mystère…
-Page 60 : « …un démon du temps des Mille Songes » : Oui, et ? Que sont ces Milles Songes ?
-Page 66 : « …le chemin le plus court menant à Falkaïrm, vers la vieille qui savait faire parler les morts. Par la voie Attavicienne et à bonne allure, ils rallieraient le bourg en moins de quatre heures… ». Encore une fois, pourquoi pas ? Mais, évidemment il y a un mais : En se rapportant à la « carte » d’Alerssen, je ne comprends pas pourquoi Irmine et son frère doivent passer par la voie Attavicienne pour rejoindre Falkaïrm. Ils ont juste à la traverser, disons… « d’un trottoir à l’autre », et non pas dans le sens de la longueur surtout en habitant dans le quartier des lettrés. Deux solutions : Ou l’auteur se mélange les crayons dès qu’il est question d’une carte et d’un trajet, ou il y a vraiment un problème avec la carte d’Alerssen.
Et j’allais omettre de mentionner le second problème : « …en moins de quatre heures… ». A en voir la carte et son échelle, il y a entre 40 et 50 km entre la résidence des deux frères et la vieille à Falkaïrm. Tout ce trajet en quatre heures ? Vraiment ? Pauvres chevaux…
-Page 67 : « Au cœur des Forêts Suspendues, à une trentaine de lieues des Sables d’Arna ». Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, le cœur de ses forêts se situerait aux alentours du deuxième « s » de suspendues, soit à plus de 300 lieues, et non pas trente, des Sables d’Arna. D’ailleurs, même sans parler du cœur des Forêts Suspendues, la lisière la plus proche des Sables d’Arna  se trouve à bien plus de 30 lieues…
-Page 69 : « Rey Ley, la Loi du Roi ». Ha je l’attendais ! Le petit passage dans une « langue inventée », apparemment une « vieille langue noble », pour les explications on repassera…De toute façon il n’y a très certainement rien autour de cette « langue ». Quoi qu’il en soit, il semble que « Rey Ley » soit fortement inspiré de l’espagnol (et c’est n’est pas reproche)
-Page 75 : « …les arcanes de Mille Mémoires ». Pour une explication vous pouvez toujours vous gratter.
-Page 77 : « …Helbrand et Irmine mirent plus d’une heure à gagner le rempart… ». En regardant l’échelle, les deux frères parcourent au moins 15km en une heure seulement, le tout dans une ville bondée. J’ai du mal à y croire…
-Page 78 : « …sur une longue tribune de plus d’un arpent. ». Selon la définition du dictionnaire : Arpent : n.m. Ancienne mesure divisée en 100 perches et variable selon les localités (de 35 à 50 ares). ». Oui, bon… A savoir qu’un are est égal à 100m², j’ai un peu de mal à voir la taille réelle de cette tribute. Stade de France ?
-Page 78 : « …les Montagnes Gelées… ». Pourquoi le nom d’un élément aussi imposant ne figure-t-il pas sur la carte ? En effet, il semblerait que ces montagnes ne fassent pas moins de 7500km de large…
-Page 80 : « Par la voie Atavicienne, une large route de terre traversant la Couronne de pauvreté sur une trentaine de lieues… ». Avec ce que j’en vois sur la carte, j’en compte plutôt dans les 40… Je sais, je suis tatillon sur ce genre de détails, mais 10 lieues représentent plus de 48km…
De la page 119 à la page 125 : nous assistons alors à une romance complètement niaise entre Kassis Yrasen et Dorien Lisbach…tout ça pour qu’au final le pauvre (et jeune) chevalier Lisbach soit contraint de rabaisser le pavillon ce qui le force à claquer la tronche de la pucelle en question…
-Page 130 : « Liran ». Voici un autre mot inventé par l’auteur. Il signifie « Ouest ». Merci bien…Et ?
-Page 154 : « quartier des tanneurs » : pas sur la carte d’Alerssen.
-Page 164 : « …qui avait tué Typessar, le dernier dragon-esprit ». Pas d’informations supplémentaires sur ce Typessar.
-Page 165 : « …d’avoir tué Lyramoen, le plus féroce dragon des abysses ». Pas d’informations supplémentaires sur ce Lyramoen.
-Page 192 : « …les cavaliers les plus rapides ne peuvent en couvrir qu’une vingtaine… » : Encore une fois les pauvres destriers doivent parcourir plus de 95km par jour…
-Page 220 : « Haute de plus de deux cent pas,… » : Pour la hauteur d’une tour (ou de quoi que ce soit d’autre) n’est-il pas étrange de parler en « pas » et non en « pieds » ?
-Page 227 : « Les vents du nord venus de l’océan… » : Je regarde encore et encore mais je ne vois aucun océan sur la carte, seulement des mers. Et l’auteur persiste encore sur les pages 228/229…
-Page 227 : Vifbois à une semaine de bateau de Pâle Port. Vraiment ? A savoir que le trajet fait environ 1200 lieues (soit presque 5800km), les navires devraient parcourir environ 830km par jour pour couvrir cette distance en une semaine…pour une vitesse de 34km/h (ou pour ceux qui ont le pied marin, environ 19 nœuds, ce qui est absolument prodigieux).
-Page 227 : « …le temps de la grande piraterie » : Oui ? Et donc ? De quoi s’agit-il ?Page 230 : Là, nous suivons le manque de chance d’un soldat lors de l’attaque de Vifbois. Et vous l’avez sans doute constaté, cet homme est particulièrement coriace… D’abord, une flèche dans le dos. Ensuite, il reçoit deux autres flèches : une à la jambe, l’autre dans la gorge. Après, une masse d’arme s’écrase sur son visage. Et, enfin ! Un couteau s’enfonce dans son coup ! Quel homme n’est-ce pas ?
-Page 421 : l’auteur nous fait part de l’état d’Helbrand, un état de déchéance particulièrement avancé. Et juste après…C’est parti ! On va courir et tous se battre ! Je veux bien que les arserkers soient plus résistants que des humains ordinaires mais ce n’est tout même pas cohérent vu les supplices endurés…
-Page 480 : « je te demanderai bientôt une faveur »…Et page 483 on apprend que cette faveur est : « faire l’amour avec toi ». On ne la voyait pas venir ! Qu’on vienne me dire que ce n’est pas un livre pour ados…
-Page 505 : « sept petites lettre ». Pour « je t’aime »…Au secours ! Tout comme ci-dessus : «Qu’on vienne me dire que ce n’est pas un livre pour ados… »
-Page 517 : « Les autres se cachent à moins de cinquante lieues de la cité. Ils pourront arriver ici en moins de trois jours… » 49 lieues (au maximum donc) = 236km. Sur 3 jours : plus de 78km par jour. Sur deux jours…118km par jour. Une fois de plus nous avons le devoir de plaindre les chevaux, et éventuellement les mecs à pieds…
-Page 525 : « …la galère avalait au moins cent lieues par jour ». 100 lieues (au minimum) : 483km, soit une moyenne de 20km/h ou près de 11 nœuds… Pas crédible du tout…
-Page 526 : « Fils d’un riche marchand de Sparyson… » . Cette cité n’apparaît pas sur la carte. Seule « Paryson » s’y trouve. Est-ce juste une faute ?
-Pages 526/527 : « avaient, avait, étaient, était ». Avec 34 de ces abominations, monsieur Peru dépasse avec fulgurance le triste record de « 30 » sur deux pages, détenu par monsieur Pevel dans le premier tome de son « Haut Royaume ». Sincères félicitations…
-Page 528 : Ephysar/Alerssen : 1000 lieues, certes. Par contre, et comme souvent avec cet auteur, l’absurdité concernant les trajets ne tarde jamais… En effet, il faut apparemment une dizaine de jours au bateau, la Flamboyante, pour parcourir cette distance. Vérifions voulez-vous ?
-1000 lieues = 4828km. Vu qu’il s’agit d’un voyage d’une « dizaine » de jour, je vais être sympathique et accorder onze jours. 4828km divisé par 11 jours : 439km par jour. Soit, 18.30km/h, ou près de 10 nœuds. A l’extrême rigueur, je veux bien l’accepter, mais la taille et le poids du navire ne semble pourtant pas jouer en faveur des dires avancés par l’auteur.
Maintenant, encore plus fort… Toujours concernant les 1000 lieues séparant Ephysar et Alerssen : « A cheval il faut compter plus d’un mois ». Petite explication :
-1000 lieues = 4828km. Nous partirons donc sur un voyage de 35 jours, ce qui fait près de 140 km par jour. Encore une fois, pauvre chevaux…
-Page 549 : « …les Fauconniers choisis pour poursuivre la mission à bord du bateau comptaient parmi les meilleurs, ceux qui avaient tués le plus d’hommes. Rokmer, qui servait l’ordre prestigieux de la cape blanche depuis douze ans, s’efforçait de tenir un compte précis de ses victimes : dix-huit hommes, deux femmes et deux Arserkers. » Cet homme fait apparemment parti de l’élite des Fauconniers… avec 22 victimes en 12 ans ? On pourrait s’attendre à bien plus. Mais bon, incohérence quand tu nous tiens !
-Page 550 : « Les conséquences du monstre venu de l’océan… ». Et l’auteur persiste et signe dans son délire d’ « océan » alors qu’il n’y en a aucun sur la carte : Sombre Mer, Mer du Matin, Mer du Sud, Mer de Jade, Mer de Fenryr, Mer de Glace.
-Page 550 : « Sa Majesté les avaient tous convoqués avant leur départ d’Ephysar, quatre semaines auparavant. » Là, ce qu’il faut comprendre c’est que Rokmer Polarson et ses hommes ont parcourus (en bateau) en quatre semaines la distance entre Ephysar et la Pointe du Guet. Ce trajet, selon un calcul basé sur le « vol d’oiseau » s’étend sur environ 2600 lieues, soit 12500km. Pardon, mais j’ai de plus en plus de mal à comprendre ces aberrations. Je n’ai guère envie de perdre mon temps dans d’autres calculs démontrant que j’ai raison, mais imaginez le nombre de kilomètres que ce navire à du parcourir par jour, et imaginez surtout la vitesse à laquelle il avançait…
-Page 551 : Les fauconniers conservent de la glace dans une « cabine-étanche ». C’est vraiment de pire en pire…Vu le trajet entre la grotte où ils récupèrent la glace et la destination finale de ce chargement, je peine à croire qu’ils puissent conserver de la glace aussi longtemps…
-Page 594 : « Des araignées de toutes tailles, certaines grosses comme le point, d’autres plus petites mais venimeuses, des scorpions des fourmis de feu, des centipèdes long d’un pied et des orvets… » . A quoi peuvent bien servir des orvets ? Petites bestioles totalement inoffensives…
-Page 595 : « …mais cinq hommes jaillirent dans la cour… » . Peut-on m’expliquer pourquoi cinq espèces de pouilleux en armes donnent autant de fil à retordre aux frères Lancefall, au Père Carnage, ainsi qu’à la cohorte de Fauconniers qui les accompagne ?
-Pages 617/618 : En ce qui concerne le gamin blessé qui arrive. « Il a l’air d’avoir prit un coup de couteau. » « …l’enfant glacé dont le visage épuisé était blême. » « L’entaille était longue et profonde d’un quart de pouce. » Et malgré tout cela : Miracle ! Après une grande claque dans la tronche le gamin se réveille et discute volontiers. Une chose est sûre chez Peru, les gens sont coriaces…
-Page 659 : « Les soldats à pieds pouvaient couvrir des distances incroyables. » Evidemment…Sous stéroïdes ?
-Pages 662/665 : Sur ces pages l’auteur relate que l’armée du roi approche de Tanterelle : « Posté à deux lieues (soit presque 10km) de la porte sud de la ville, Opimer avait rassemblé… ». Bien, mais évidemment les choses se dégradent… : « …mais il dut réclamer une longue-vue et passer plusieurs secondes l’œil rivé dessus avant de voir les fameux cavaliers ennemis ». Donc là, le mec voit des cavaliers (même au nombre de 300/350 à 10 km de distance, en plaine, et par temps neigeux…Belle performance. Et…comme par magie, page 665, l’ennemi est déjà là. Je vois que les chevaux sont une fois de plus mis à l’honneur (à moins que ce ne soit des Mustang Shelby GT500…)
-Page 667/670 : Pour finir en beauté, l’auteur nous démontre une fois de plus que ses personnages sont « méga-ultra-exceptionnellement coriaces » même pour des arserkers. Cette fois, c’est pour Irmine, qui, au passage, déguste sévèrement : une flèche dans le mollet, jeter à terre par son cheval, la flèche s’enfonce encore plus quand il se relève, un coup d’épée qui venait de lui ouvrir le visage en deux, il prend plusieurs coups au visage et entend sa pommette se briser à nouveau, une flèche lui traverse l’épaule, une autre l’atteint au bras droit, un nouveau projectile lui transperce le ventre, une flèche dans les reins, une pique plantée deux fois en pleine poitrine. Je crois que ça se passe de commentaires…
Voilà, et encore j’en oublie sûrement… Bref, ce livre, tout comme les deux derniers que j’ai lu, dégage une fragrance abjecte, celle du roman pour adolescents, que dis-je, il en est même l’archétype écœurant. Les deux autres livres ? Le premier tome du « Haut Royaume » de Pierre Pevel et le premier tome de « la Dernière Terre » de Magali Villeneuve. Ce sont exactement les mêmes… Franchement, avec ce genre de livres, je m’attriste de la tournure que prend la « Fantasy ». Un homme, rien qu’un seul, à passé des décennies à rendre ce genre littéraire vraiment merveilleux, celui par qui tout à découlé… Et, depuis une quinzaine d’années, des cohortes d’auteurs absolument incompétents se permettent de le transformer volontairement en une chose infâme. Tous sont motivés par le phénomène commercial que représente ce courant, et tous le trahissent et le dénaturent profondément. Les histoires d’élus, d’assassins et de vampires sont malheureusement devenue monnaies courantes et ne cessent d’envahirent, au grand désespoir des puristes, les étales des librairies...

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