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Citations sur Martyrs, Livre 1 (60)

Il prit alors conscience que c'était cela, aimer. Connaître le bonheur et son prix, savoir ce que l'on perd et regretter de n'avoir pu le garder. Il comprenait maintenant certaines rimes dévastées de chagrin du vieux Huerin. L'ivrogne avait lui aussi aimé et perdu une femme. Il l'avait aimée de tout son être et chacun de ses poèmes, du plus profond au plus malicieux, était encore habité par elle. Le plus terrible avec l'amour, c'était qu'on en mourait pas. On en souffrait à jamais.
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A quelques pas d'Huparn, un soldat rampait vers une charrette, en quête d'un refuge pour échapper à la curée. Il était lacéré de belles entailles et se vidait de son sang, mais il ne gémissait pas. Un brave. D'un geste de la main, Huparn ordonna qu'on l'achève. Il ne respectait la bravoure que lorsqu'elle servait son camp.
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[Relax67: Alerssen, une ville qui me fait profondément penser à Paris, le mur d'enceinte jouant le rôle du Périph]
Une dizaine de petits bourgs encerclaient Alerssen, chacun avait autrefois des limites distinctes, mais depuis un peu moins d'un siècle, ils s'étaient étendus et liés les uns aux autres afin d'accueillir les gens venus vivre près de la Marchande (surnom d'Alerssen). Alerssen pouvait se vanter d'être deux villes, celle hors des remparts et celle bâtie derrière eux.
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Pourtant, l’irréalisable se produisit. Le gueux accéléra soudain et se présenta presque de profil à son adversaire. Il évita sa lance qui glissa sur son flanc puis d’un coup de talon, il fit bondir sa monture. Il profita de cette soudaine vitesse pour asséner au baron un coup interdit par les codes de la chevalerie. Mais le gueux n’était pas chevalier et il écrasa le bout de sa courte lance sur le heaume de son adversaire. Le bois plia le fer, du sang et un affreux cri de douleur jaillirent des ouvertures du casque. Le baron s’effondra et roula au sol… comme mort.
[…] Beaucoup crurent qu’il allait l’achever, et déjà des chevaliers et des Rougeauds accouraient pour l’empêcher de porter un autre coup malhonnête, mais le jeune homme se contenta d’enlever son casque et de cracher sur son ennemi vaincu. Il ne dit que quelques mots : « Fils de pute, la prochaine fois que toi et tes hommes et toi voudrez violer une petite paysanne, veille à ce qu’elle n’ait pas un frère comme moi. »
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Les hommes de pouvoir ne se méfiaient jamais assez des femmes. Ceux qui les pensaient soumises et faibles n'en étaient que plus faciles à berner. Tous les assassinats et les enlèvements que Cavall avait orchestrés ces derniers jours n'avaient été possibles que grâce à des servantes, des concubines ou des matrones. Dans les forts et les auberges, elles étaient invisibles et, l'oreille toujours tendue, elles savaient écouter et recueillir les confidences sans jamais éveiller le moindre soupçon. Le poing et l'épée n'étaient pas les seules armes des Liranders. Peut-être le Reycorax finirait-il par l'apprendre un jour.
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La douleur, quoique peu profonde, irradiait de façon inégale et faisait danser mille petites piques glacées dans les plaies creusées par le couteau. Helbrand gardait les yeux fermés ; retranché en lui-même, il essayait d’envoyer son esprit ailleurs pour ignorer la souffrance, mais les paroles échangées avec Eorten ne cessaient de le ramener à la torture. Le Grand Arserker voulait lui infliger le Martyre, briser son esprit, faire de lui en chien obéissant. Helbrand de devait pas plier. Il devait se rappeler que l’ennemi n’était pas la douleur, mais main qui maniait le couteau.
Pourtant, après quelques minutes sans nouvelle taillade, Helbrand ouvrit les yeux, et quand il vit Eorten essuyer sa lame, puis le remettre au fourreau qu’il portait à la ceinture, il l’en remercia intérieurement. C’était le pire dans ce que lui infligeait Eorten. On finissait par être reconnaissant à son tortionnaire pour ce qu’il ne faisait pas.
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[Karmalys] Je suis le maître du monde, on me donne du « Majesté », mais je suis rien d’autre qu’une merde couronnée. Mon grand-père, mon père étaient de vrais rois. Mon frère aurait été un tyran, mais il aurait été puissant et fier. Quant à ma sœur, elle serait devenue une reine merveilleuse… mais c’est à moi qu’a échu le pouvoir. A moi qui suis enfermé dans le château d’une épouse qui vomit mon nom…
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Finalement tout le monde aime voir le faible triompher du puissant.
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Quand les hommes d’épées parlent, les hommes d’argent écoutent.
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L'heure était au sang.
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