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Critique de Renod


Tout le monde veut prendre sa place… En plus des affaires sensibles dont il a la charge, le directeur de la police judiciaire se doit de parer les coups bas des intrigants qui cherchent à le destituer. Il y a les ambitieux qui rêvent d'être calife à la place du calife, les factieux qui servent un camp politique et les scandaleux qui cherchent à se payer un flic. Bernard Petit en a fait l'amère expérience. Nommé en décembre 2013 après une carrière exemplaire, il sera destitué 14 mois plus tard pour des faits qu'il conteste. Poussé à la retraite, il revient dans « Secrets de flic » sur ses principaux faits d'armes. Son témoignage est passionnant et complet puisqu'il a lutté contre le grand-banditisme, le trafic de drogue ou le terrorisme.

Il faut parfois se pincer pour y croire, notamment quand il explique que les parrains « corso-marseillais » bénéficient d'appui politiques et policiers. Pour les interpeller, il faut agir de manière clandestine et ne pas craindre le retour de bâton de sa hiérarchie. Il rappelle l'importance de l'information et la difficile gestion d'un informateur.

Bernard Petit a compris que pour lutter contre les trafics de drogue, il fallait travailler en amont et en aval : d'un côté s'attaquer aux livraisons de drogue pure, à l'approvisionnement des composants qui serviront à sa transformation, mais aussi au blanchiment des sommes collectées. Et surprise ! l'argent abolissant toutes les frontières, le dealer de cité fraternise avec le bourgeois qui fraude le fisc. La lutte contre la drogue est sans fin et les trafiquants ont toujours un coup d'avance sur les policiers.

Bernard Petit fait aussi le récit poignant de l'attentat contre Charlie Hebdo, la traque des frères Kouachi et la prise d'otages du magasin Hyper Cacher, événements qui sont survenus alors qu'il était la tête du 36 quai des Orfèvres.

Dans ce témoignage, la réalité dépasse souvent la fiction, on y trouve de la matière pour une bonne douzaine de polars. le policier évoque les personnages atypiques qu'il a pu croiser. Bernard Petit est blessé par sa destitution qui l'a coupée d'une d'un métier auquel il a consacré quarante années de sa vie.


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Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour l'envoi de ce livre.
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