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EAN : 9782021378658
304 pages
Seuil (16/05/2018)
3.27/5   31 notes
Résumé :
« Lorsque j’ai été contraint de prendre ma retraite, j’étais le patron du 36 quai des Orfèvres. Le 3 février 2015, au petit matin, tout bascule. Des fonctionnaires de la police des polices débarquent dans mon bureau pour me signifier ma garde à vue. Quarante-huit heures plus tard, je suis mis en examen, soupçonné d’avoir violé le secret d’instruction d’une affaire sans intérêt, sur la foi d’un seul témoignage que je conteste. A la sortie du conseil des ministres, Be... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Tout le monde veut prendre sa place… En plus des affaires sensibles dont il a la charge, le directeur de la police judiciaire se doit de parer les coups bas des intrigants qui cherchent à le destituer. Il y a les ambitieux qui rêvent d'être calife à la place du calife, les factieux qui servent un camp politique et les scandaleux qui cherchent à se payer un flic. Bernard Petit en a fait l'amère expérience. Nommé en décembre 2013 après une carrière exemplaire, il sera destitué 14 mois plus tard pour des faits qu'il conteste. Poussé à la retraite, il revient dans « Secrets de flic » sur ses principaux faits d'armes. Son témoignage est passionnant et complet puisqu'il a lutté contre le grand-banditisme, le trafic de drogue ou le terrorisme.

Il faut parfois se pincer pour y croire, notamment quand il explique que les parrains « corso-marseillais » bénéficient d'appui politiques et policiers. Pour les interpeller, il faut agir de manière clandestine et ne pas craindre le retour de bâton de sa hiérarchie. Il rappelle l'importance de l'information et la difficile gestion d'un informateur.

Bernard Petit a compris que pour lutter contre les trafics de drogue, il fallait travailler en amont et en aval : d'un côté s'attaquer aux livraisons de drogue pure, à l'approvisionnement des composants qui serviront à sa transformation, mais aussi au blanchiment des sommes collectées. Et surprise ! l'argent abolissant toutes les frontières, le dealer de cité fraternise avec le bourgeois qui fraude le fisc. La lutte contre la drogue est sans fin et les trafiquants ont toujours un coup d'avance sur les policiers.

Bernard Petit fait aussi le récit poignant de l'attentat contre Charlie Hebdo, la traque des frères Kouachi et la prise d'otages du magasin Hyper Cacher, événements qui sont survenus alors qu'il était la tête du 36 quai des Orfèvres.

Dans ce témoignage, la réalité dépasse souvent la fiction, on y trouve de la matière pour une bonne douzaine de polars. le policier évoque les personnages atypiques qu'il a pu croiser. Bernard Petit est blessé par sa destitution qui l'a coupée d'une d'un métier auquel il a consacré quarante années de sa vie.


*****
Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour l'envoi de ce livre.
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Tout d'abord, merci à Babelio et aux Editions du Seuil pour l'envoi de ce livre. Je ne connaissais que par la presse l'histoire de Bernard Petit et de ses déboires. J'avais vu rapidement de quoi il retournait en regardant le journal télévisé. Mais c'est assez différent et intéressant de voir les choses d'un autre point de vue et encore plus du point de vue de l'intéressé lui-même. Tout est évidemment à prendre avec un certain recul. Après avoir fait une carrière exemplaire et participé aux opérations après l'attentat de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, Bernard Petit est mis en examen pour "violation du secret de l'enquête et de l'instruction". Il aurait avertit l'ancien patron du GIGN de son interpellation dans une affaire de corruption et d'escroquerie. C'est le point de départ de ce livre dans lequel il va retracer son parcours et ses grandes contributions à la protection de notre pays. Son témoignage est très complet (parfois très technique et on se perd dans tous ces termes et sigles propres à ce milieu policier) et assez passionnant. Tout au long de son récit, on sent la frustration et la déception de cet homme de ne pas être arrivé au bout de sa carrière avec les honneurs. Une lecture que je recommande pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce personnage et les arcanes de la police.
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Le 3 février 2015 tout bascule pour Bernard Petit, lui qui était le patron du fameux 36 quai des Orfèvres, se retrouve d'un coup en garde-à-vue. On ne devient pas le boss du 36 en faisant simplement son boulot, il faut être bon dans ça et savoir se dépasser, et c'est ce qu'il a su faire pour se hisser à ce rang de « super-flic », pourtant une question demeure, pourquoi est-il tombé ? Lui qui a traqué les frères Kouachi et pisté Coulibaly, lui qui quelques semaines plus tôt se faisait féliciter par Bernard Cazeneuve, lui encore qui a donné l'assaut dans l'hyper cacher et ses exploits ne s'arrête pas là. Seul un témoignage qu'il conteste lui a valu d'être révoqué.
L'auteur met en lumière les guerres internes qu'il y a dans la police, et c'est très intéressant à lire de mon point de vue de civil. Son parcours est impressionnant à lire, il a toujours su se montrer efficace dans ce qu'il avait à faire, tout en respectant la loi. Mais je me méfie un peu de ce genre de livre qui ne donne qu'un seul son de cloche, certes sa carrière ne laissait rien présager de mauvais, il avait tout pour grimper les échelons et finir sa carrière de policier haut gardé mais je me doute aussi qu'il y a plus que ces simples guerres intestines, on ne congédie pas le patron du 36 quai des Orfèvres sur une simple suspicion d'avoir violé le secret de l'instruction.
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Points qui m'ont fait parvenir ce livre dans le cadre de la masse critique.

Résumé : Bernard Petit, ancien patron du fameux "36" (le 36 Quai des Orfèvres était le siège de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris). nous raconte dans ce document sa vie de flic, ainsi que les grandes enquêtes qui ont jalonné sa carrière et lui ont permis de gravir tous les échelons de la police. Trafic de stupéfiants, filatures, enlêvements, guerre des polices, course-poursuite mais également sa chute, à la suite de l'affaire Prouteau, dans laquelle il est soupçonné de violation du secret de l'enquête et de l'instruction.

Mon avis : Malheureusement, je n'ai pas apprécié cette lecture. C'est dommage car elle aurait pu être très intéressante, l'auteur ayant beaucoup d'anecdotes à raconter sur les différentes affaires dont il s'est occupé en 35 ans de carrière dans des services aussi intéressants qu'intrigants comme les stup ou la répression du banditisme. Malheureusement avec moi, la sauce n'a pas pris. du tout. Tout d'abord j'ai été perturbée par l'ordre non chronologique des différents chapitres, représentant chacun une enquête. On commence en 2015 avec Charlie Hebdo, puis en 2013, ensuite en 1989... La construction même des chapitres est floue, l'auteur commençant souvent par la fin de l'enquête pour, quelques paragraphes plus loin nous expliquer comment tout a commencé. de plus, mais ce n'est que mon ressenti, je n'ai pas apprécié le ton de la narration, que j'ai trouvé assez plaintif ; pendant toute sa carrière il a rencontré des gens qui voulaient sa tête, il était LA cible à abattre... Que ce soient des collègues ou des politiciens, on a l'impression que le monde entier est contre lui. Bref une déception.
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C'est le genre de livre que j'adore parce qu'il éclaire la carrière d'un homme et de ses collègues qui tous les jours font en sorte que la société dans laquelle nous vivons reste vivable, sans eux, pas sûr que ce ne serait pas le chaos.

Dans toute société ou communauté, il faut des règles et des personnes pour les faire respecter et les appliquer (ce qui va dans les 2 sens évidemment).

Là où le bât blesse, c'est quand la politique vient tout polluer et certainement dans des positions où l'équilibre de la société a besoin de personnes intègres pour faire respecter les législations en vigueur.

Voilà encore un homme qui a une carrière brillante, qui a toujours bien fait son travail, et puis, du jour au lendemain, quand la majorité change, hop, le voilà accusé d'avoir franchi la ligne rouge, c'est étonnant quand même! Sans compter que certains journalistes jouent le jeu des politiciens et en remettent une couche. Comme si une partie des citoyens n'étaient pas capables de faire la part des choses et que tous devaient se retrouver à jouer dans la même partie de jeu à l'aveugle.

La démocratie a encore beaucoup de travail et le combat reste quotidien.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce dont je suis sûr, c'est que la perte de marchandise n'a jamais eu aucun effet durable sur les organisations {de trafic de stupéfiants}. Je suis également convaincu, pour l'avoir constaté à de nombreuses reprises, que chaque soldat, quelque soit son grade, est facilement et rapidement remplacé. Les enjeux financiers sont trop colossaux. Quand j'entends parler de "guerre totale à la drogue", je ne peux m'empêcher de sourire. C'est un domaine où il n'y a pas de "guerre" à gagner ! Il n'y a que des batailles, petites, grandes, et sans fin.
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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'État avait décidé de confier la gestion de ces établissements- qui, à la différence des casinos, pouvaient s'implanter dans la capitale et étaient gérés par de simples associations (!?) - à des familles méritantes corses, épaulées généralement par de valeureux policiers ayant des attaches sur l'île.
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Je mesure néanmoins pleinement la violence et l'agressivité auxquelles sont confrontés, quotidiennement, les collègues des commissariats et l'usure que cela peut produire. Une situation que l'administration n'a jamais bien prise en compte et qui aboutit à de nombreuses incompréhensions et tensions avec tout le monde.
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Les rigidités cadavériques sont utilisées en médecines légale pour avoir une idée de l'heure du décès de la victime. Elles commencent à apparaître envriron trois heures après la mort, s'intensifient entre six et douze heures, puis progressivement au-delà de trente-six heures.
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Les négociateurs de la BRI ont entamé un dialogue de sourd avec le preneur d'otages. Coulibaly ne demande rien. Tout ce qui l'intéresse, c'est de faire parler de lui. D'ailleurs il est en contact direct avec des chaînes d'informations continues.
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Video de Bernard Petit (1) Voir plusAjouter une vidéo
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