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Critique de Lazare404


Premier tome de ce qui est annoncé comme une beaucouplogie, Le Chevalier a la lourde tâche de présenter l'univers qui servira de cadre au "Grand Oeuvre" de Pevel.
Et ce livre a été pour moi un coup de coeur.

Pierre Pevel qu'on ne présente plus nous livre un récit adulte. Même si le ton n'est pas aussi noir que dans le troisième tome de Wielstadt, force est de reconnaître que le roman se révèle sombre.
Cela, le roman le doit beaucoup à son protagoniste: Lorn. Chevallier déchu tiré de prison à cause de la situation catastrophique du royaume, (manigances politiques,révolte, roi agonisant...bref les problèmes habituels) le roi lui ordonne de rétablir l'ordre et lui confère toute autorité pour accomplir sa tâche.
Sauf que c'est plus facile à dire qu'à faire et ce ne figure pas dans les priorités du nouvellement promu Premier Chevalier du royaume. Il s'interesse plus a sa vendetta personnelle qu'au sort du royaume.

Lorn est un personnage difficile à cerner au début, solitaire, colérique et rongé par un mal intérieur il est loin du chevalier blanc mais c'est justement ce qui le rend attachant. Ses tourments intérieurs, sa lutte pour se réintégrer dans un monde qui fut le sien et qui, à présent, le traite en paria.
A travers lui, par ses paroles et ses actes se dessine le sort du Haut-Royaume.
Les personnages secondaires sont egalements réussis que ce soit Alan,le prince mal a l'aise avec le pouvoir, Vahrd le vieux forgeron, Naé la jeune fille rebelle, tous s'intègrent parfaitement au récit et loin de faire du remplissage, possèdent tous une identité propre.

Le livre, découpé en quatre parties, se compose de chapitres courts qui loin de hacher le récit, offrent une rapidité d'action appréciable et rappellent les feuilletons par leur mise en scene nerveuse. Complots, combats et manigances politiques se succedent sans qu'on ait le temps de souffler.
Pierre Pevel a choisi un style simple et direct, percutant qui donne un aspect cinématographique à l'oeuvre.
Il nous surprend en intégrant une violence aussi bien verbale que physique qu'on ne lui connaissait pas. Mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre.
L'auteur conserve ses influences habituelles notamment Dumas avec le Comte de Monte-Cristo et l'épopée de Lorn n'a rien à envier à celles des héros de cape et d'épée.

En bref un premier volume solide et, dans l'ensemble, une épopée
bien troussée dans la droite lignée des précédents romans de l'auteur.



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