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Critique de RAPHIKI
# COUP DE COeUR #
A l'heure où je vous écris, je viens tout juste de refermer, déjà nostalgique, le premier tome de la trilogie – qui s'annonce savoureuse – du Paris des Merveilles de Pierre Pevel publiée aux éditions Bragelonne en 2015. L'une de mes premières incursions en tant que lectrice dans une branche particulière de la SF, le steampunk (autant de noms barbares avec lesquels je vais tenter de me familiariser) : l'auteur nous offre une uchronie – exercice consistant à prendre pour point de départ un moment ou évènement historique avéré en modifiant son issue ou l'un de ses éléments essentiels, ici en réalisant une percée dans le monde du merveilleux dans le Paris de la Belle époque.
Aussitôt ouvert, aussitôt immergée grâce à une plume enchanteresse et sensuelle, et notamment une imbrication remarquable du merveilleux dans le réel. Nous embarquons dans une intrigue inquiétante mêlant quelque commerce interlope d'objets enchantés, d'enquête troublante, de guerre intestine entre les différents cercles de mages (comptant dans leurs rangs quelques figures de notre Histoire, comme de Vinci) et de meurtres crapuleux ; aux côtés d'un mage, Louis Griffont, à la petite quarantaine, au verbe léché et à l'élégance folle, et la baronne Isabel de Saint Gil, une cambrioleuse aux charmes certains et au caractère trempé.
Une ambiance un brin burlesque et british sur fond d'espionnage, pleine de bons sentiments et de forces qu'il n'est pas bon de trop chatouiller, qui nous jette dans le bain dès les premières lignes.
Une palette de protagonistes (Azincourt, le chat ailé flegmatique, et fort indiscret, les acolytes insolites de la baronne…) qu'il est déchirant et frustrant de quitter à chaque fin de chapitre. On notera l'entrée progressive et régulière de différents personnages accompagnés de leur lot de révélations qui est un véritable ravissement pour le lecteur constamment tenu en haleine.
Des scènes et décors finement ciselés : on passe de l'ambiance âcre et fumeuse, pleine de musc, des maisons de jeux pour hommes de la petite société parisienne, aux manoeuvres diaboliques qui se trament par les suppôts de l'Outremonde. Des dialogues d'une richesse et justesse délectables qui ont fait de ce roman d'aventure façon grand détective une révélation pour la lectrice réticente au genre imaginaire !
Je n'y tiens plus et me plonge dans le second tome auréolé du Prix Imaginales.
Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
A l'heure où je vous écris, je viens tout juste de refermer, déjà nostalgique, le premier tome de la trilogie – qui s'annonce savoureuse – du Paris des Merveilles de Pierre Pevel publiée aux éditions Bragelonne en 2015. L'une de mes premières incursions en tant que lectrice dans une branche particulière de la SF, le steampunk (autant de noms barbares avec lesquels je vais tenter de me familiariser) : l'auteur nous offre une uchronie – exercice consistant à prendre pour point de départ un moment ou évènement historique avéré en modifiant son issue ou l'un de ses éléments essentiels, ici en réalisant une percée dans le monde du merveilleux dans le Paris de la Belle époque.
Aussitôt ouvert, aussitôt immergée grâce à une plume enchanteresse et sensuelle, et notamment une imbrication remarquable du merveilleux dans le réel. Nous embarquons dans une intrigue inquiétante mêlant quelque commerce interlope d'objets enchantés, d'enquête troublante, de guerre intestine entre les différents cercles de mages (comptant dans leurs rangs quelques figures de notre Histoire, comme de Vinci) et de meurtres crapuleux ; aux côtés d'un mage, Louis Griffont, à la petite quarantaine, au verbe léché et à l'élégance folle, et la baronne Isabel de Saint Gil, une cambrioleuse aux charmes certains et au caractère trempé.
Une ambiance un brin burlesque et british sur fond d'espionnage, pleine de bons sentiments et de forces qu'il n'est pas bon de trop chatouiller, qui nous jette dans le bain dès les premières lignes.
Une palette de protagonistes (Azincourt, le chat ailé flegmatique, et fort indiscret, les acolytes insolites de la baronne…) qu'il est déchirant et frustrant de quitter à chaque fin de chapitre. On notera l'entrée progressive et régulière de différents personnages accompagnés de leur lot de révélations qui est un véritable ravissement pour le lecteur constamment tenu en haleine.
Des scènes et décors finement ciselés : on passe de l'ambiance âcre et fumeuse, pleine de musc, des maisons de jeux pour hommes de la petite société parisienne, aux manoeuvres diaboliques qui se trament par les suppôts de l'Outremonde. Des dialogues d'une richesse et justesse délectables qui ont fait de ce roman d'aventure façon grand détective une révélation pour la lectrice réticente au genre imaginaire !
Je n'y tiens plus et me plonge dans le second tome auréolé du Prix Imaginales.
Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
