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Critique de Ode


Célèbre figure littéraire du Limousin, Michel Peyramaure est un auteur régional particulièrement prolixe. Son abondante production romanesque se révèle toutefois assez inégale : de belles réussites telles que "La Passion Béatrice" côtoient d'autres ouvrages moins convaincants.

"Les Dames de Marsanges", qui peint le destin de quatre soeurs dans la tourmente révolutionnaire, est plutôt à ranger dans la deuxième catégorie. Écrit en 1988, à point pour la célébration du bicentenaire de la Révolution française, le premier tome de cette saga historique pèche par excès d'enthousiasme, comme un tourbillon d'aventures manquant de profondeur.

L'histoire débute fin juillet 1789 dans la propriété des Marsanges, sur le plateau de Millevaches. Des sept enfants d'Ambroise de Marsanges, c'est Diane qui a le plus fort caractère. Volontaire et éprise de liberté, elle entretient une liaison mouvementée avec le député Jacques Brival et ne compte pas se marier. D'ailleurs, dans cette famille chacun s'adonne à ses passions (philosophie, botanique... et bien d'autres encore) et butine de son côté, dans une joyeuse cacophonie. Or la révolte qui a enflammé Paris ne tarde pas à les atteindre, attisant les vieilles rancunes et obligeant chacun à choisir son camp...

Si l'aspect historique de la Révolution en Limousin est intéressant, il ne suffit pas à sauver l'atmosphère un peu brouillonne du roman, qui brasse trop de noms et de personnages pour qu'on ait le temps de se familiariser avec chacun. Il y a de jolis passages, surtout quand l'auteur met en scène les paysages qu'il affectionne. Cependant, dans l'ensemble, j'ai trouvé la narration trop rapide et les dialogues trop abrupts – voire lestes – pour être agréables.

Guère conquise par cette lecture, je me suis arrêtée au premier tome, sans pour autant me détourner de cet auteur qui a bien d'autres romans de terroir dans sa besace.
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