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Critique de Fransoaz


Lorsqu'Orféo remonte le cheval Pigeon à la surface de la terre, après dix années passées dans la mine, ils arrivent dans un espace de verre et de lumière où trônent des statues de marbre et de pierre. Pour ne pas être aveuglé par la clarté que le cheval ne connait plus, Orféo, son jeune guide lui a bandé les yeux. Dans ce dédale artistique le jeune mineur raconte à son ami équidé ce qu'il voit. Les statues s'animent et accompagnent l'homme et le cheval dans la visite du musée.
Cette bande dessinée, commandée par le Louvre, met face à face le travail dans les mines et les chefs d'oeuvre du musée de Lens. Une grande documentation donne de la véracité au propos. Orféo est un néophyte qui découvre avec surprise et ravissement les chefs-d ‘oeuvres exposés. Sa réflexion, ses questions, permettent à l'auteur d'émettre quelques grands énoncés sur la genèse et la finalité de la création artistique. Cette rencontre fortuite est celle de deux mondes opposés, celui du mineur et celui de l'artiste ; ils s'enrichissent mutuellement et se découvrent de nombreuses affinités.
« L'art du chevalement » a rempli son rôle de passeuse de connaissances. J'y ai appris beaucoup sur le travail des mineurs et l'histoire de l'industrie minière. Mais la partie documentée de cette histoire prend toute la place et la part de fiction est trop réduite pour accrocher vraiment l'intérêt du lecteur.
Les traits des visages, les couleurs choisies – une majorité de gris et de marron- donnent un ensemble d'une tristesse et d'une mélancolie que démentent pourtant parfois les propos légers et coquins des statues.
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