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Critique de lunch


lunch
01 novembre 2012
2024 est une maison d'édition toute jeune, née en 2010 (et non en 2024 comme vous l'aviez deviné). Et c'était peut-être la seule maison d'édition suffisamment audacieuse pour se lancer dans un projet pour le moins audacieux : une bande dessinée en 3D !

Concept innovant pas si innovant que ça, puisque la 3D existe depuis l'antiquité, si l'on croit ce bon vieux Euclide, déclamant aux environs de 300 av. J.C. que « voir le relief, c'est recevoir, au moyen de chaque oeil, l'impression simultanée de deux images dissemblables du même objet ». Bon évidemment, en Grec ce doit être autre chose, mais l'essentiel est là !

La représentation 3D n'apparaît pourtant qu'en 1838 (bien après l'Antiquité n'est-ce pas), grâce à l'anglais Charles Wheatstone. Et c'est en 1850 seulement que naît le principe des lunettes à filtres rouges et bleus tel que nous le connaissons.

Si le cinéma s'est approprié la 3D dès 1910 quand Pathé s'est fait livrer sa première caméra stéréoscopique, ce n'est que dans les années 50 que le 7ème Art connaît son âge d'or dans la matière (de la 3D, j'entends bien)... avant qu'elle ne sombre dans l'oubli... jusqu'à l'Avatar de James Cameron.

Pour la bande dessinée, il aura fallu attendre Matthias Picard et son Jim Curious : Voyage au coeur de l'océan.
Enfin, il y a eu d'autres expériences avant Jim Curious tout de même. Des expériences différentes et convaincantes à la fois. Souvenez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps, François Schuiten sortait son album La douce, et il était possible par le biais d'un ordinateur muni d'une webcam de faire sortir une locomotive à vapeur de son livre et de la faire évoluer devant l'écran sur un paysage qui défil ait. Une expérience qui a été appelée « à réalité augmentée », mais Matthias Picard est bien le premier à oser dessiner pour un public à lunettes bicolores (enfin, dites-moi si je me trompe, mais je n'en ai pas mémoire en tout cas).

Pour ce faire, il a utilisé du rhodoïd, un papier que tous les utilisateurs de rétroprojecteurs connaissent, de matière plastique transparente. Il a peint l'un des côtés en blanc, l'autre en noir. Puis il a ensuite procédé par grattage sur la surface noire pour obtenir le rendu visuel qu'il souhaitait (le blanc apparaissant donc derrière).
Oui mais où est la 3D dans tout ça me direz-vous ? Eh bien ensuite, il y a sur l'image des traits rouges et des traits bleus, reproduisant à peu de choses près les mêmes dessins, mais avec un léger décalage. le filtre rouge des lunettes ne permettra de voir que les traits bleus. Et le filtre bleu seulement les traits rouges. le tour est joué, le cerveau humain faisant ensuite lui-même le montage final, recomposant l'image en relief.
La vie est bien faite !


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