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Critique de GribouilleChat
Voici donc le très attendu tome 2 de l'Arcamonde.
Quittant Bruges pour Provins et Rodenbach pour Huysmans, Frans Bogaert a rejoint par son beau-père. Celui-ci s'est installé dans la ville médiévale où il a trouvé une trace de Laura, sa fille disparue.
Sur une brocante locale, l'antiquaire achète un objet présenté comme l'"orgue à liqueur", tout droit issu de l'attirail décadent de Des Esseintes, le héros d'A Rebours. Bogaert n'a aucun doute: le vendeur le trompe. Pourtant il est intrigué... d'autant plus qu'un autre amateur se manifeste. A la frontière du fantastique et du policier, encore une fois, le roman nous plonge dans les entrailles de Provins et dans le monde de l'alchimie.
Il me semble que Picart travaille comme Akounine: il s'inspire d'un auteur (ou d'un roman) du XIXe siècle pour chacun des deux premiers volumes de l'Arcamonde. Et, en plus, il tisse sa toile entre des univers liés: Huysmans, créateur de Des Esseintes, lui-même inspirateur De Wilde, lecteur de Symbolistes, et de Poe... Mon hypothèse est d'autant plus vraisemblable qu'une petite devinette sur le blog de l'Arcamonde nous permet de découvrir qui est l'auteur en filigrane de son prochain roman: à vous de le découvrir à votre tour...
Ces jeux littéraires me plaisent beaucoup comme je l'ai déjà écrit. Toutefois, bien que j'aie beaucoup travaillé sur ses contemporains, Huysmans n'est pas mon auteur préféré. Son style maniéré et le statisme de ses personnages ne m'enthousiasment pas particulièrement.
J'avouerai donc avoir préféré la première enquête de l'antiquaire, même si les traits littéraires qui m'ont moins plu prouvent précisément la virtuosité de l'auteur, faussaire magnifique, lui qui dit de Bogaert (ou plutôt fait dire par son narrateur), dans une sorte de mise en abyme réjouissante:
« Il sent la contrefaçon aussi fort qu'une morue la marée »
Mise en abyme, c'est d'ailleurs une formule qui convient bien pour ce roman ou l'antiquaire écoute plus qu'il n'agit.
Une chose est sûre, je pense passer quelques jours à Provins dès que possible, pour visiter moi-même les mystérieux souterrains, et j'attends le troisième tome avec une impatience difficile à maitriser...
Quittant Bruges pour Provins et Rodenbach pour Huysmans, Frans Bogaert a rejoint par son beau-père. Celui-ci s'est installé dans la ville médiévale où il a trouvé une trace de Laura, sa fille disparue.
Sur une brocante locale, l'antiquaire achète un objet présenté comme l'"orgue à liqueur", tout droit issu de l'attirail décadent de Des Esseintes, le héros d'A Rebours. Bogaert n'a aucun doute: le vendeur le trompe. Pourtant il est intrigué... d'autant plus qu'un autre amateur se manifeste. A la frontière du fantastique et du policier, encore une fois, le roman nous plonge dans les entrailles de Provins et dans le monde de l'alchimie.
Il me semble que Picart travaille comme Akounine: il s'inspire d'un auteur (ou d'un roman) du XIXe siècle pour chacun des deux premiers volumes de l'Arcamonde. Et, en plus, il tisse sa toile entre des univers liés: Huysmans, créateur de Des Esseintes, lui-même inspirateur De Wilde, lecteur de Symbolistes, et de Poe... Mon hypothèse est d'autant plus vraisemblable qu'une petite devinette sur le blog de l'Arcamonde nous permet de découvrir qui est l'auteur en filigrane de son prochain roman: à vous de le découvrir à votre tour...
Ces jeux littéraires me plaisent beaucoup comme je l'ai déjà écrit. Toutefois, bien que j'aie beaucoup travaillé sur ses contemporains, Huysmans n'est pas mon auteur préféré. Son style maniéré et le statisme de ses personnages ne m'enthousiasment pas particulièrement.
J'avouerai donc avoir préféré la première enquête de l'antiquaire, même si les traits littéraires qui m'ont moins plu prouvent précisément la virtuosité de l'auteur, faussaire magnifique, lui qui dit de Bogaert (ou plutôt fait dire par son narrateur), dans une sorte de mise en abyme réjouissante:
« Il sent la contrefaçon aussi fort qu'une morue la marée »
Mise en abyme, c'est d'ailleurs une formule qui convient bien pour ce roman ou l'antiquaire écoute plus qu'il n'agit.
Une chose est sûre, je pense passer quelques jours à Provins dès que possible, pour visiter moi-même les mystérieux souterrains, et j'attends le troisième tome avec une impatience difficile à maitriser...
