Hiver 63.
Sylvia Plath se suicide. La tête dans le four. A l'étage, ses enfants dorment.
Fin.
...Et si Sylvia avait choisi la vie ?
Si ce jour-là, alors qu'elle agonise, les pleurs de sa fille l'avaient arrachée à la mort ?
C'est ce qu'imagine
Coline Pierré.
L'autobiographie fictionnelle de
Sylvia Plath. Sauvée in extremis.
Replongée tête la première, non plus dans le four, mais dans sa solitude de femme trompée, de mère célibataire, de petite chose fragile abandonnée par le grand et talentueux poète.
Et
Sylvia Plath d'incarner un féminisme balbutiant, mais frétillant. Toute à l'excitation de la culture pop émergente, de son émancipation artistique.
Voici qu'elle écrit, écrit et écrit encore ! Qu'elle se paye le luxe d'une adaptation musicale ! Entourée d'une psy charismatique, d' amis bienveillants et d'un éditeur complice de sa liberté toute neuve.
On frôle parfois le monde merveilleux de Candy ?
Pas faux...
J'ai eu souvent du mal à reconnaître
Sylvia Plath, mais comment en vouloir à l'auteure, puisque cette
Sylvia Plath n'aura pas eu l'occasion d'être.
Voilà, Sylvia.
Tu as été l'héroïne tragique crucifiée sur l'autel du patriarcat. Bouffée par un mari-poète dont d'aucun s'arrache les cheveux aujourd'hui à se souvenir du nom.
En cette belle et pluvieuse journée de la femme, je t'ai choisie toi pour porter notre étendard.
C'est aujourd'hui que ta voix résonne comme elle le doit.
Libre et forte !