L'écharpe oubliée

Pour sa qualité d'écriture et la finesse de ses analyses psychologiques j'avais énormément apprécié le premier roman de Laure de Pierrefeu « La seconde foudroyante » qui se passait dans le milieu des expatriés à Barcelone. Il est toujours délicat de confirmer, ce que l'auteure réussit avec brio dans son nouvel ouvrage « L'écharpe oubliée », un récit partiellement dérivé de son histoire familiale. Celui-ci narre avec une extrême sensibilité, mais sans pathos, les sentiments qui animent une jeune veuve dans ses activités professionnelles et son bénévolat dans un centre de soins palliatifs. Et comment sa rencontre avec un mourant et la relation qu'elle nouera avec lui permettra à ce dernier de partir l'âme plus sereine et à elle une reconquête de sa féminité et de sa vie tout court.
Ce roman sur la faute et l'expiation nous interroge simplement sur la façon dont nous aborderons notre confrontation avec la grande faucheuse et si, comme le suggère l'auteure, « on mourra d'autant mieux qu'on sera pleinement vivant ».
Malgré un sujet grave, cet ouvrage nous procure des bonheurs d'écriture par touches subtiles et se lit parfois comme un thriller avec, en particulier, un dénouement magistral.
Grand livre.