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Critique de Isa0409


🥃 « On vit.. comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore… Chaque jour est l'inconsciente répétition du précédent : on mange autre chose, on dort mieux, ou moins bien, on baise quelqu'un d'autre, on sort ailleurs. Mais c'est pareil, sans but, sans intérêt. On continue. On se fixe des objectives factices (…). On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustrés pour l'éternité, soit on y parvient et on se rend compte qu'on s'en fout. Et puis on crève. Et la boucle est bouclée. »
(P.74)

🥃 Elle s'appelle Ella. Ses amis l'appellent Elle. Ce à quoi elle préfère Hell. Sa vie en est un, d'ailleurs : un enfer. Elle est jeune, elle a la vie devant elle, elle est belle et elle est riche. Extrêmement riche. Mais elle s'ennuie. Alors elle sort avec ses copines, elle déjeune et dîne dans les plus beaux endroits, elle porte sur elle les plus beaux vêtements, elle sort avec les mecs les plus beaux et les plus friqués, aux réputations les plus sulfureuses. Dans leur jeunesse dorée, l'argent n'est pas un problème. Alors pour pallier à l'ennui quotidien, ils boivent et de droguent. Ils se défoncent. Ils se foutent des pauvres. C'est pathétique et triste à la fois. Ils ne croient en rien, ils vivent tout à mille à l'heure, ils ne respectent aucune règle, aucun code, pourris gâtés qu'ils sont, ces pauvres gosses.

🥃 Un jour pourtant, Hell croise la route d'Andrea. Ils trouvent un peu de qui ils sont chez l'autre ; ils ne se prennent pas au sérieux et surtout, ils détestent leurs amis qui mesurent la valeur des gens à l'aune de ce qu'ils portent sur eux. Leur romance dure six mois. Ils se décrivent comme un petit con et une pétasse. Des Bonnie and Clyde des temps modernes … la classe en moins…

🥃 Hell représente tout ce que je déteste : l'histoire de gosses de riches qui s'ennuient et qui ne respectent rien. Je me souviens avoir essayé de le lire il y a trois ans, sans succès. Je n'avais pas adhéré au style et à l'écriture de l'auteure… Il émane pourtant de ce roman une tristesse douce amère, car le portrait de ce monde si lisse qui en fait rêver plus d'un revêt pourtant à l'intérieur les pires vices, que la pourriture embrase à petit feu. Au prix de ce qu'il y a de plus cher et qui pourtant ne s'achète pas, ces jeunes en perdition découvriront pourtant que face à certaines épreuves, nous sommes, malheureusement, tous égaux.
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