Livre emprunté à ma belle-maman car j'en avais entendu parler sur Babelio !
Ce qui est sûr, c'est que la chick-lit n'est pas fait pour moi. Pour un bouquin de 150p, j'ai mis 3 jrs pour en lire 90, une honte. Donc conclusion, pas la peine de lire la fin car je ne le dévore pas...
Le résumé est plutôt simple : une fille de « riches » (on ne sait pas trop ce que font ses parents), dont on n'apprend le prénom qu'au 4ème chapitre, nous décrit sa vie entre sorties, beuveries, drogues et coucheries. Et il y a, bien entendu, les copines et/ou ennemies suivant les situations et les petits copains. Tout ça est très futile et essaye de nous donner une vision de certains membres de notre « jeunesse dorée » car les différents évènements se déroulent à Paris. Mais finalement, dans le même registre, je préfère regarder « Gossip Girl » plutôt que de lire leurs frasques.
Comme vous l'aurez compris, cette lecture n'a pas été une réussite. Je vous conseille néanmoins de la découvrir pour vous en faire votre propre idée. Et pour ma part, je retenterais peut-être ce type de lecture avec un autre auteur mais je ne pense pas que cela deviendra mon style de prédilection.
Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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On vit... comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore... Chaque jour est l'inconsciente répétition du précédent: on mange autre chose, on dors mieux, ou moins bien, on baise quelqu'un d'autre, on sort ailleurs. Mais c'est pareil, sans but, sans intérêt. On continue, on se fixe des objectifs factices. Pouvoir. Fric. Gosses. On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustré pour l'éternité, soit on y parviens et on se rend compte qu'on s'en fous. Et puis on en crève. Et la boucle est bouclée. Quand on se rend compte de ça on a singulièrement envie de boucler a boucle immédiatement, pour ne pas lutter en vain, pour déjouer la fatalité, pour sortir du piège. Mais on a peur. De l'inconnu. Du pire. Et qu'on le veuille ou non, on attend toujours quelque chose. Sinon, on presserait sur la détente, on avalerait la plaquette de médocs, on appuierait sur la lame de rasoir jusqu'a ce que le sang gicle...
Désillusionnée avant l'age je dégueule sur la facilité des sentiments.
Ce qu'on nomme l'amour n'est que l'alibi rassurant de l'union d'un pervers et d'une pute que le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude.
Je me suis carapaçonnée de cynisme, mon coeur est châtré, je suis l'affreuse Dépendance, la moquerie du Leure universel; Eros planque une faux dans son carquois.
L'amour, c'est tout ce qu'on a trouvé pour aliéner la déprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l'orgasme. C'est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale geule, qui sublime votre existence mesquine.
Eh bien moi, je refuse.
Je pratique et je prône l'hédonisme mondain, il m'épargne. Il m'épargneles euphories grotesque du premier baiser, du premier coup de fil, écouter douze fois un simple message [...]
-Chapitre 6-
On vit... comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore. Chaque jour est l'inconsciente répétition du précédent: on mange autre chose, on dort mieux, ou moins bien, on baise quelqu'un d'autre, on sort ailleurs. Mais c'est pareil, sans but, sans intérêt. On continue, on se fixe des objectifs factices. Pouvoir. Fric. Gosses. On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustré, pour l'éternité, soit on y parvient et on se rend compte qu'on s'en fou. Et puis on crève. Et la boucle est bouclée. Quand on se rend compte de ça, on a singulièrement envie de boucler la boucle immédiatement, pour ne pas lutter en vain, pour déjouer la fatalité, pour sortir du piège. Mais on a peur. De l'inconnu. Du pire. Et puis qu'on le veuille ou non, on attend toujours quelque chose. Si non, on presserait sur la détente, on avalerait la plaquette de médocs, on appuierait sur la lame du rasoir jusqu'à ce que le sang gicle.
On tente de se distraire, on fait la fête, on cherche l'amour, on croit le trouver, puis on retombe. De haut. On tente de jouer avec la vie, pour se faire croire qu'on la maitrise. On roule trop vite, on frôle l'accident. On prend trop de coke, on frôle l'overdose. Ça fait peur aux parents, des gènes de banquiers, de PDG, d'hommes d'affaires, qui dégénèrent à ce point là, c'est quand même incroyable. Il y en a qui essaient de faire quelque chose, d'autres qui déclarent forfait. Il y en a qui ne sont jamais là, qui ne disent rien, mais qui signent le chèque à la fin du mois. Et on les déteste parce qu'ils donnent tout et si peu. Tant pour qu'on puisse se foutre en l'air et si peu de ce qui compte vraiment. Et on finit par ne plus savoir ce qui compte, justement. Les limites s'estompent. On est comme un électron libre. On a une carte de crédit à la place du cerveau, un aspirateur à la place du nez, et rien à la place du cœur, on va en boîte plus qu'on ne va en cours, on a plus de maisons qu'on a de vrais amis, et deux cents numéros dans notre répertoire qu'on appelle jamais. On est la jeunesse dorée. Et on a pas le droit de s'en plaindre, parce que il paraît qu'on a tout pour être heureux. Et on crève doucement dans nos appartements trop grands, des moulures à la place du ciel, repus, bourrés de coke et d'antidépresseurs, et le sourire aux lèvres.
Six mois de bonheur...la chute lente... Et un jour on se retrouve à jouer seul. L'autre retire ses billes, reprend ses cartes, et vous restez là, comme un con, devant une partie inachevée... A attendre. Parce que vous ne pouvez faire que ça, attendre. Cesser d'attendre, ça voudrait dire que c'est fini.
Je l'ai tellement dit, mais cette fois-ci, c'est pour de bon, tu as choisi. Tu as préféré ta vie de con, le bonheur nous aurait ennuyé. On crèvera chacun de notre côté. Maintenant j'entends de toute part tes histoires où je ne suis plus en vedette, tes déconvenues ou tes conquêtes, et quand je parle de nous au passé, on me rit au nez... Parce que je dis "nous". Ils ont raison.
Parler de la sexualité des jeunes garçons, on le fait avec humour, tandis que chez les filles, adresser le sujet sans sexualiser à l'excès n'a pas souvent été fait. En 2004, lorsqu'elle publie son premier roman "Hell", Lolita Pille est confrontée à un défoulement médiatique : si pour certains elle décrit habilement la jeunesse désabusée du début des années 2000, beaucoup s'accordent à la juger obscène, prolophobe et trop ouvertement sexuelle.
Discréditée dans les sphères littéraires de Saint-Germain-des-Près, elle revient aujourd'hui sur son adolescence et la parution de ce premier roman avec une autofiction féministe subtile dans les pas de Virginia Woolf : "Une féministe est n'importe quelle femme qui dit la vérité sur sa vie”.
"Une Adolescence" (Stock, 2022) fait le récit d'une jeunesse vécue à tâtons, où le désir bourgeonne avec difficulté contre la tempête d'une société misogyne.
Inspirée par Lolita Pille, Joy Majdalani livre de son côté "Le Goût des garçons" (Grasset, 2022), un roman sur la naissance du désir chez une adolescente de 13 ans, étudiante d'un collège catholique libanais.
#littérature #femmes #franceculture
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