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Critique de Isa_bel_7


Titre : le cimetière des poupées
Autrice : Mazarine Pingeot
Editions : Julliard (Points pour le format de poche)
Nombre de pages : 155
Mon avis :
Un bouquin dans la tête d'une psychopathe. Un livre en forme de lettres d'excuse. Un bouquin où l'on se pose la question jusqu'où pousser une quelconque manipulation. Mais pourquoi écrire ainsi ? Une étrange sensation de vouloir protéger et en même temps d'haïr à ce point cette personne pour vouloir éloigner tout être humain de celle-ci.

Pourquoi voulait-elle absolument qu'on lui inflige du mal ? Elle était en manque d'attention au début de son adolescence pour avoir des idées aussi lugubres. Ce bouquin est dérangé et dérangeant. Des idées funestes pour se sortir de sa solitude.

À quel point faut-il être dérangé pour écrire d'une noirceur pareille ? Où l'autrice a-t-elle pigé son inspiration ? Où a-t-elle cherchée une noirceur semblable ? Quels sont les parts d'ombres d'une imagination morbide pour écrire de telles horreurs à la première personne du singulier ? C'est à me demander si je suis capable d'écrire un truc obscur… Je me pose la question car j'ai quelques similitudes avec le personnage principal, mais beaucoup plus léger fois mille. Quand j'y pense, j'aurai pu finir comme elle.

Ce bouquin m'aura marqué et je ne peux rester indifférente après cette lecture sur une femme atteinte d'un profond mal-être. Une mal-être dont elle cachait et avait le secret. Lorsque les apparences sont fortement trompeuses. Aucunement l'on s'attarde sur la santé mentale d'une personne car ça ne se voit pas au premier abord. Il faut être sacrément doué pour détecté une anomalie de la santé mentale d'une personne cachant sont état psychologique. C'est tellement dérangé que je ne soupçonnais pas lire un truc pareil. Ça marque l'esprit. Ça marque mon esprit au point de souhaiter tenter d'écrire une noirceur aussi intense. Et d'un autre côté, avec ce monde de fou dans lequel nous vivons ; aucune surprise que les auteurs ont une fantaisie morbide. Je viens d'écrire ceci sur papier après une pause pipi vers 05h30 (le matin) et j'avais lu quelques pages avant de dormir. Je ne me souviens plus quand je l'avais commencé en 2020. Je l'avais mis en veille car j'avais un blocage de lecture car trop de travail, trop de fatigue pour lire ne serait-ce qu'une ligne d'un roman et ce peu importe le genre littéraire.

Janvier 2021 m'a remotivé avec la lecture car juste avant, j'ai pris soin de moi et de dormir. J'étais dans un état de fatigue psychologique que je ne soupçonnais pas atteindre. Par chance que je me suis offerte deux semaines de vacances au calme chez moi et pour moi. Je note plusieurs choses mais je ne vois pas tout écrire dans ma critique. Je me surprends à écrire à nouveau : ce que je pense. Je souhaite le faire sans censure et je me fais peur avec ça. Je me fais peur à savoir jusqu'où mon esprit m'emmènera…

Ce bouquin est une cruauté de détresse. C'est légèrement violent psychologiquement. Cette femme, le personnage principal, a une attirance pour le mal, la violence et elle se souhaite des atrocités inimaginables. Qui se souhaite ce genre de chose ? Elle est en manque d'attention depuis son enfance et la poursuit en tant qu'adulte. le malheur des autres l'excitait et l'excite toujours. Elle se dénigre tellement qu'elle seule sait se dénigrer sans jamais mettre quiconque dans la confidence. Elle seule se met l'objectif de tenter d'être discrète et d'attirer l'attention en même temps.

Cette dame, dont on ne connait ni le prénom ni le nom, serait capable d'exterminer toute une prison pour femmes en empoisonnement alimentaire toutes les prisonnières ainsi que tout le personnel féminin du centre pénitencier. Elle aurait eu un comportement exemplaire et obtenu un emploi en cuisine en tant que commis. Elle aurait eu la confiance absolue du personnel en les convaincant de manger à la même cantine que les prisonnières. Elle mangeait également cette nourriture pour ne plus s'expliquer et pour mettre fin à son calvaire, son mal-être.

Ce bouquin est psychologiquement troublant.

P.S. N'oubliez pas, la vie n'a qu'une direction : le cimetière…
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