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Critique de LoupAlunettes


La longue chevelure de Djonimama étaient tombée, les mangues aussi, la forêt avait retenu sa respiration et Djonimama avait poussé, poussé.
Il y a sept années Zotizo était né. Nourri de bon miel par son papa, il avait bien grandi, entre les chants des hommes et les murmures des animaux de la forêt.
Zotizo pouvait entendre, comprendre les animaux de la forêt.
Son préféré était Doli Kôli, l'éléphanteau. Celui-là même était né le même jour que lui, un peu avant que Djonimama ne coupe sa longue chevelure, avant que les mangues ne tombent cette saison-là.
La paix était là et puis, un jour, le tonnerre cracha.
Les maisons prirent feu, des hommes et des enfants de l'âge de Zotizo faisaient cracher le feu, tomber des âmes, brûler les joies d'un feu qui chassèrent la famille de Zotiro au coeur de la forêt.
Ce jour, le village et les animaux se trouvèrent sans défenses.
Zotiro cherche son ami Doli Kôli...

Les bibliographies de littérature jeunesse ne manquent pas de titres en faveur de la paix, dans le monde et au sein de notre propre entourage.
Si les Editions Rue du Monde se font les médiateurs réguliers de l'ouverture sur le monde, mettant à l'honneur tous les continents et également la voix des nombreux combattants de cette liberté chérie,dans la grande histoire jusqu'à nos jours, les Editions Autrement ne sont pas en reste pour ce message humanitaire auprès des jeunes lecteurs.
« Sans défense » de Yves Pinguilly et illustré par Florence Koenig est un nouveau plaidoyer contre l'absurdité et les ravages de la guerre.
L'histoire commence comme un petit contre africain de tradition, Zotizo naît le même jour que Doli Kôli l'éléphanteau et l'on s'attend à une aventure magique et puis, et puis une réalité fracasse le décor.
Cette nuit, ces éclairs, ces éléments déchaînés sur le village auraient pu être l'oeuvre d'un dieu vindicatif, d'un sorcier maléfique et pourtant, il n'en ai rien.
Cette force mortelle est l'oeuvre de l'homme.
Le récit fait entrer dans ce petit hâvre de paix africain des milices armées, adultes, enfants embrigadés. Dans cette réalité, les éléphants également se montrent sans défenses à plusieurs titres.
Le jeune Zotizo découvre les défenses d'ivoire sur le sol et ses parents l'instruisent de la triste réalité, que les hommes peuvent être cruels aussi.
L'histoire se termine sur le possible espoir que les deux amis se retrouvent, Djonimama a mère de Zotizo réconfortant sa famille et la forêt, pansant les maux de ses quelques mots de mère.
Touchant tant au niveau de l'histoire que du talent graphique de Florence Koenig à apprécier.
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