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Critique de Fifibrinda


L'éléphant blanc qui se détache en relief de la couverture se balade en technicolor dans un album blanc. Il revêt d'abord les trois couleurs primaires, jusqu'au moment où il rencontre un transparent jaune puis un bleu … et devinez ce qui se passe … Mais d'où vient l'éléphant rose ? Ensuite, à travers des découpes, la couleur se confronte au noir et au blanc, jouant les contrastes. Déjà ludique, l'album devient jeu de Memory ou de vocabulaire, grâce à des flaps. Mais d'où viennent les six petits éléphants noirs ? On s'amuse ensuite à « pile ou face », « recto ou verso » grâce à un système de pliages, avant de partir vers des éléphants carrément psychédéliques, à pois, à rayures ou arc-en-ciel.
Cet album est très beau, à la fois sobre et joyeux, jouant habilement des grands fonds blancs, des aplats de couleurs et des motifs. On s'amuse avec les surprises offertes par les différents systèmes utilisés au fil des pages. Mais … on attend le « waouw » qui venait à la découverte des récents albums de Pittau et Gervais, et il ne vient pas. On aime, on admire, on sourit, mais l'effet de surprise et d'éblouissement n'est pas là : la thématique est accrocheuse, les systèmes utilisés dans l'album sont d'excellente qualité, l'album est globalement réussi, mais, sous des dehors très contemporains, il est très classique.
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