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Critique de milamirage


Il était une fois, dans un pays gris, un éléphant gris et une souris grise qui vivaient ensemble en toute harmonie dans une maison grise. Ils s'aimaient, et se comprenaient. Mais un jour, l'éléphant en a assez de tout ce gris qui l'entoure et il part pour un pays lointain, un pays sans souris, un pays coloré où vivent plein d'autres animaux aux couleurs variées. Il décide de s'y installer avec eux. Comme eux, il fait l'idiot tout le temps, jusqu'au jour où... les événements lui prouveront que les compagnons de jeux sont toujours là pour s'amuser mais qu'il peut arriver qu'ils n'y soient absolument plus quand on a seulement besoin de leur affection et de leur soutien… alors l'éléphant repense à la souris grise et se rend compte à quel point il était heureux à ses côtés, et n'a plus qu'une hâte, aller la retrouver !
Mon avis : C'est le titre de cet album qui m'a vraiment attirée vers lui, comme un souvenir d'enfance, comme une nostalgie de ma région d'origine ; titre indiqué au dessus d'une maison de bois grise entourée d'arbres plus gris que verts ; mais les fenêtres laissent passer la lumière et l'éléphant et la souris qui s'y tiennent sont rayonnants de bonheur malgré la douleur dentaire qui les oblige à porter chacun un foulard autour des mâchoires. L'histoire se découpe en trois parties, comme vous le laisse facilement deviner mon résumé, chaque fin de partie introduisant la suivante. En la lisant, on ne peut s'empêcher de penser à plusieurs proverbes populaires du style : « tout ce qui brille n'est pas d'or » ou « il n'est jamais trop tard pour bien faire »… Un récit qui invite à se méfier des apparences (si le gris et l'ennui sont des mots qui riment, ils ne vont pas forcément de paire…), et à reconnaître ce qui nous tient à coeur pour ne pas le mettre en péril sur un coup de tête…. Un récit qui invite aussi à être capables de se dire « je me suis trompé de chemin, je fais quoi ; je m'obstine quitte à me nuire aussi, ou je tâche de réparer cette erreur, au moins pour moi… »… Les illustrations sont simples et enfantines, elles pourraient permettre une exploitation en art plastique suite à la lecture du livre. le début et la fin de l'ouvrage ont bien évidemment une prépondérance de nuances diverses de gris (hormis le jaune pour la lumière s'échappant des fenêtres et le rouge pour les foulards) ; seule la partie centrale utilise à profusion les autres couleurs, jusqu'au moment où les pensées de l'éléphant vont réintroduire les teintes de gris. La police choisie pour le texte est composée de gros caractères, style large vision, mais fait penser à une écriture d'enfant. Un album à raconter quand le soir tombe sur la maisonnée après un jour de pluie…
Public : à partir de quatre – cinq ans.
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