Citations sur Battements de coeur (38)
Ce soir, elle sera rentrée et lui parlera, lui dira qu’elle n’aime pas ce qu’ils sont en train de devenir, ou sont déjà devenus, qu’ils doivent prendre garde à la vie au quotidien, qui use, érode les sentiments, banalise tout, éteint la curiosité, exile l’étonnement, entrave le désir, empêche toute remise en question.
« Les livres sont devenus son refuge, sa forteresse indestructible, son mode d’emploi de la vie. Le bonheur se cachait dans les mots, dans ces existences parallèles à la sienne, et cela, même quand ils racontaient des histoires insoutenables et sordides. Elle n’aurait échangé son bonheur de la lecture contre rien au monde. »
Elle reconnaîtrait plus volontiers que les hommes qui lui plaisent ne sont pas particulièrement beaux. Elle n'est guère sensible aux critères esthétiques en cours mais fait en revanche grand cas de l'intelligence, de la répartie et de l'humour. Il ne lui viendrait plus à l'idée de passer la nuit avec un stupide ou un prétentieux.
Les livres sont devenus son refuge, sa forteresse indestructible, son mode d’emploi de la vie. Le bonheur se cachait dans les mots, dans ces existences parallèles à la sienne, et cela, même quand ils racontaient des histoires insoutenables et sordides. Elle n’aurait échangé son bonheur de la lecture contre rien au monde.
Bien plus tard, elle prendra conscience que, contrairement à ce qu’elle croyait jusque-là, une fois Paul sorti du lit, elle ne se rendormait pas complètement. Les sens à moitié en éveil, elle guettait ses allées et venues dans la maison.
Sa culpabilité d'avoir donné vie à un enfant autiste est un gouffre sans fond, un monstre aux multiples visages, qui se manifeste à tout propos.Anna a fini par s'habituer. Et même elle s'y complait, avec un plaisir masochiste
Les livres sont devenus son refuge, sa forteresse indestructible, son mode d’emploi de la vie. Le bonheur se cachait dans les mots, dans ces existences parallèles à la sienne, et cela, même quand ils racontaient des histoires insoutenables et sordides. Elle n’aurait échangé son bonheur de la lecture contre rien au monde.
Elle n'oubliera jamais Paul, l'aimera probablement jusqu'à la mort. Il a été, est et sera l'homme de sa vie.
Elle repense au Lit défait de Françoise Sagan.
Elle a sa réponse : Paul lui a offert un bel amour.
Les jours passent, rien n'est plus comme avant. Il y a dans l'amour qui ne se dit plus une sorte de renonciation ultime.
Et puis peut-être que notre enfance, quels que soient nos succès ultérieurs, finit toujours par nous rattraper. (p158)