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Critique de Little_stranger


D'Anne Plantagenet, j'avais tenté de lire "Appelez-moi Lorca Horowitz" et je n'étais pas rentrée dans l'histoire. Après avoir lu "L'unique Maria Casarés", je vais y revenir et je remercie NetGalley de m'avoir permis cette réflexion grâce à ce roman.
Le livre s'ouvre sur un évènement tragique : l'annonce à Maria du décès accidentel d'Albert Camus en 1960 et nous remontons le temps avec elle.
L'auteur nous conte l'histoire d'une petite fille d'une famille aisée de Galice qui pleure sur un quai de gare et qui doit quitter son pays d'origine car Franco a pris le pouvoir. Maria Victoria Casarès Perez, dite Vitolina y est avec sa mère, la belle et blonde, Gloria et celui qui est censé être le fils du couple qu'elle forme avec Santiago Casarès Quiroga, Enrique, qui est en fait l'amant de Gloria et sera bientôt celui de Maria.
L'arrivée à Paris, la scolarisation, le départ de Paris avec l'arrivée des nazis en 1940, le théâtre qui s'impose comme une évidence devant l'aisance de Maria sur scène, le retour sur Paris, les premiers succès : à partir de 1942, tout s'enchaîne. Maria travaille dur pour gommer son accent, devenir française, connaître les auteurs, se confronter aux textes les plus difficiles, toujours creuser pour oublier la Galice dont le souvenir la fait souffrir. Il y a sa mère, son opposé, son insouciance, ses amours, son père, absent, mais si présent dans la mémoire de Maria, intransigeante, complexe : la dame en noir, aux immenses appétits et à la silhouette d'adolescente..
Puis vient la rencontre avec Albert Camus, en 1944 marié : un amour qui naît, emporte tout sur son passage avec des retrouvailles, des séparations, des milliers de lettres, des colères, malgré les autres liaisons d'Albert et de Maria. Il y a des films : "Les enfants du paradis", "Les dames du bois de Boulogne", "Orphée", "La chartreuse de Parme"et surtout toujours le théâtre comme une nécessité, une nourriture. Maria, une femme qui s'enracinera en France dans le département des Charentes, à Alloue, Elle y trouvera la paix jusqu'à sa mort en 1996.
L'auteur a su saisir l'âpreté de l'actrice, de la femme. J'ai récemment découvert la Galice, région d'Espagne que je ne connaissais pas du tout et je comprends mieux l'actrice maintenant. Loin du soleil, des plages, c'est un univers rugueux qui se découvre lentement. La Galice ne s'expose pas, ne se montre pas sous des atours chatoyants comme le reste de l'Espagne : elle est tortueuse comme un sarment de vigne et riche des grappes qu'elle produit. Je vais me replonger dans la cinématographie de Casarès, Casarès comme on dit Callas.
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