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Critique de OverTheMoonWithBooks


Marilyn Monroe est un personnage qui m'a fascinée pendant mon adolescence sans que je sache vraiment expliquer pourquoi. Après cette lecture et l'expérience de l'âge adulte je pense pouvoir affirmer que je comprends mieux ce qui m'attirait de manière si contradictoire.

Marilyn Monroe n'était ni une personne ni une actrice ,c'était bien plus : c'est une icône. Une icône hollywoodienne modelée petit à petit dans les années d'après-guerre, décennie de conformisme et de prospérité où la blonde oxygénée est venue bouleversée l'idéale de la ménagère derrière ses fourneaux flambants neufs.
La tragédie de l'histoire de cette icône, paradoxalement est bien là : elle était magnétique, provocante et sensuelle, elle attirait tous les regards, elle est devenue THE sex symbol, LE fantasme des hommes de toute une génération. Partout où elle allait difficile de ne pas la regarder ou la fixer de manière plus malsaine. Et pourtant, personne, ou très peu de gens voyaient Norma Jeane Baker, la femme la vraie qui était derrière toutes ses gestes, ce maquillage, et ces vêtements si moulants qu'il ne restait rien à suggérer.

Norma Jeane, la pauvre fille rejetée et abandonnée qui cherchait désespérément à être aimée et un foyer stable. Grâce à Marilyn elle pensait pouvoir accéder à tout ça, mais il n'en fut rien, ce rôle l'a condamnée à être le joujou des hommes qui se sont bornés à ne voir que son physique pour ne jamais lui donner sa chance de prouver qu'elle pouvait être vraiment une actrice.

C'est cette histoire dramatique que retrace Anne Plantagenet. Je connaissais certes beaucoup des épisodes de vie mentionnés, donc ça ne m'a pas fâchée de voir qu'elle passait vite sur le chapitre Kennedy et donner davantage de place à des relations (avec les hommes, des membres de la famille, les psy bien sûr ou autres) qui en disent plus long sur la femme et ses désarrois. Les chapitres sont courts et permettent une lecture rapide. En revanche j'ai beaucoup moins aimé l'écriture un peu trop romancée utilisée par la journaliste tant il me semble que l'histoire de Norma/ Marilyn se suffit à elle-même (mais ça, ce n'est que mon avis..). de même que les interprétations/remarques façon psychologie de comptoir sur les raisons qui expliquent selon elle sa relation avec Jo DiMaggio m'ont franchement agacée.

Mais c'est de Marilyn qu'on parle, celle qui a tant brillé à l'extérieur et dont le vide intérieur n'a jamais pu être dépassé, alors paraît-il que quand on aime on peut faire des compromis.
Cette lecture m'a en tout cas confirmée dans la résonance que l'histoire de cette femme a avec certaines théories féministes : le rapport au corps, les rapports de domination, l'expression de patriarcat, le rapport au vêtement qui permet de classer ou dénigrer, et le fameux débat : être libre de montrer ses formes comme on l'entend n'est-ce pas , au fond, jouer le jeu lubrique des hommes ?
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