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Critique de ecceom


Tous ceux qui ont aimé l'adaptation assez fidèle du "Vent dans les saules" de Kenneth Grahame, devraient trouver leur bonheur dans la suite librement inspirée : "Le vent dans les sables".

1er chapitre
Nous retrouvons les personnages de Crapaud, Rat, Taupe, Blaireau...au pays de Bois Sauvage.

Rat fait l'apologie du "Home Sweet Home" dans cette campagne apaisante et accueillante (où l'on s'allongerait volontiers à l'ombre d'un saule).

Mais sa belle certitude vacille quand il croise un congénère marin qui lui raconte sa vie de voyages qui l'a conduit de Malte à l'Irlande à la recherche des ses origines (oui, Plessis adresse un gros clin d'oeil à Hugo Pratt et son Corto Maltese !).

Ce récit trouble Rat dont l'imagination gambade elle aussi, vers ces pays lointains : et si la vie était ailleurs ?

2ème chapitre
Ses amis à qui il rapporte cette discussion, ne partagent pas cet esprit d'aventure : "Nous sommes pareils à des graines. Certaines sont emportées par le vent, d'autres tombent là où elles sont nées. Mais toutes germent".
Fin de l'aventure ?

C'est compter sans un Crapaud toujours aussi imprévisible, imprudent et impétueux. Il décide d'aller explorer le monde et va entraîner ses amis à sa poursuite, jusqu'au port le plus proche. Là, ils vont se retrouver pris au piège d'un bateau qui les emporte dans sa cale.

On pourrait penser à ce moment, que ce 1er tome s'arrête là. Or, le récit se poursuit.

3ème chapitre : le voyage démarre vraiment, avec le proche orient en ligne d'émir et les délices d'un trajet en tant que passagers clandestins.

Encore une fois, la poésie, la tendresse, la description d'un monde où règne l'équilibre et l'amitié sont toujours dominants, de même que ce discret humour qu'on retrouve tout du long (une mouche qui cherche désespérément son compagnon Raymond, englouti par une hirondelle, les récitatifs plus ou moins fantaisistes, le mal de mer de taupe…). L'histoire est également une belle réflexion sur l'attrait de l'ailleurs qui pousse les "Marius" à aller voir de l'autre côté de la mer alors que tout incite à rester au chaud, au "Bar de la Marine".

Mais bien entendu, c'est surtout l''incroyable qualité du dessin de Michel Plessix qui retient l'attention.

Son trait est très fin, juste et précis et offre une abondance de détails proprement hallucinante. Au point que les cases s'avèrent trop petites pour rendre vraiment justice à cette qualité graphique. du coup, j'ai trouvé que la mise en couleurs pourtant réussie, gênait parfois la lisibilité.

Mais ce ne sont que des détails.
Une grande bande dessinée pour grands et petits.
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