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Citations sur Mobylette (29)

Le genre d’ascendance plus encline à prodiguer des câlins à coups de bite ou des caresses du plat de la main qu’à faire des crêpes en chantonnant. Ces gosses avaient été violés, frappés, affamés, jetés ou enfermés. Puis les placements, les errances et l’internat dans le meilleur des cas. L’inimaginable avait été leur quotidien. Nous nous occupions de la frange qui avait survécu.
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Elle aurait pu avoir une aventure avec son généraliste tellement elle le voyait souvent. J’avais supposé qu’il s’agissait d’inquiétudes liées à la fin de l’allaitement. Elle se plaignait tout le temps. Merde, elle donnait du lait, elle n’allait pas donner de la joie en plus.
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La nature est rancunière dans les parages. Cette forêt s’étend sur plusieurs milliers d’hectares, et ce que j’en vois correspond bien à l’image déprimante que j’en ai gardée.
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L’oncologue parut contrarié par ma question. Il m’observa comme un tennisman jauge un basketteur, avec condescendance. La noblesse d’un art caucasien consistant à se renvoyer une petite balle jaune en short blanc face à la brutalité sourde d’un collectif multiculturel obnubilé par un gros ballon orange. Il se massa le coude, fronça les sourcils : “C’est un peu plus compliqué que ça, monsieur. Je…
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Les violences étaient courantes à mon étage. Celui de la pénitence et des grands écarts. Celui de la horde. Rares étaient ceux que leur passé avait éteints : ils étaient tous allumés. De la petite veilleuse flageolante à la rampe de projecteurs de stade. L’épisode du cinéma datait d’octobre. Mais pour l’heure, Mélanie était rentrée de fugue la veille. Deux semaines d’absence et une petite mine à l’arrivée. Son retour les avait rendus dingues. D’autant plus que j’en avais une autre comme elle dans le groupe : sa petite sœur. Étrangement calmes toutes les deux cette nuit-là, mais la matinée avait été sur le fil, le petit déjeuner émaillé d’insultes et de promesses. Parmi les jeunes du groupe, dont sept filles avec Mélanie, aucun n’était scolarisé à l’extérieur. Aucun n’était scolarisé tout court, et le prof d’atelier, le dernier en fonction, travaillait à son abri antiatomique cette semaine.
Après le déjeuner, la charge électrique était conséquente. Adama, Sullivan et Jason avaient tenté de passer une table par la fenêtre. Peu avant quatorze heures, je les ai tous fait monter dans le transport de troupe, un fourgon de vingt-quatre places, et nous avons pris la direction du monde libre : un skate-park perdu à la sortie de Raon, en l’occurrence. Propice à la méditation en théorie.
En théorie.
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Je ne le sentais pas, ce mec. C’était tout moi avec mes préjugés. Par exemple, il avait viré le cuisinier en arrivant. Je n’appréciais pas davantage le cuisinier, mais le remplacer par des repas en liaison froide m’avait foutu en rogne. Nous étions passés de plats trop copieux à des merdouilles prémâchées. Les ados ne se nourrissaient plus que de pain, les dégradations n’étaient plus réparées au plus vite, l’abonnement satellite avait été résilié. Et s’il n’y avait eu que ça…
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Tous les tarés que les fugueuses excitaient, ce qui pouvait faire du monde.
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Il n’était pas amoureux de Mélanie. Il croyait l’être mais il ne l’était pas. Personne ne pouvait être amoureux de son bourreau. Il était plus attentif qu’avant ma contention, mais avec lui c’était comme pisser dans un violon. Chaque changement de pièce réinitialisait ses circuits en le focalisant sur ses idées fixes. Après quelques minutes, je l’envoyai prendre sa douche en lui conseillant d’éviter Mélanie et tous les autres.
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La vie est étrange. Un poisson me fait flipper, je pense à mon père et, quelques heures plus tard, je le découvre dans un bois. J’ai l’impression que l’arbre vibre. La dernière fois que je l’ai vu, j’étais sur le parking de l’immeuble avec mes affaires éparpillées autour de moi, et lui à la fenêtre de ma chambre, dans l’appartement au premier étage, à hurler que j’allais mourir avant lui.
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