Citations sur Le choix de Diane (16)
La conscience du péché est une notion autrement plus édifiante que l’attitude qui consiste à le nier.
Il est rare que les souhaits se réalisent en leur entier.
La honte est sur vous, madame, elle colle à vos basques. De pareilles lectures, à votre âge ? Et quel plaisir malsain que de vouloir les partager avec ces innocentes que sont les Augustines ? Il y a de la sournoiserie en vous, madame ! Les sœurs, elles, ne veulent plus, dans leurs murs, d’une pareille dévergondée !
La guerre était sur toutes les lèvres, pourvu qu’on se sente en confiance pour en parler. Et la paix retrouvée, appelée de tous les vœux, avait le goût amer d’infinis renoncements.
Les générations ne s’estompent-elles pas, entre une mère et sa fille, une belle-mère et sa bru, quand à son tour la plus jeune devient mère ? La mienne me faisant défaut depuis si longtemps, je misais beaucoup sur cette femme qui, pour m’être inconnue, n’en était pas moins la mère de mon époux.
Ne dit-on pas que l’amour magnifie de la même manière celui qui en donne et celui qui en reçoit ? A ce compte-là, je l’avoue, j’étais belle. Belle de tout l’amour reçu et qui me transcendait, belle du bonheur que je dispensais sans compter, belle de ma nouvelle existence que j’appelais « re-naissance ».
L’extase existe, Charles me l’a donnée et rien de ces bonheurs voluptueux qu’en maestro inspiré il me donna ne me sera enlevé… quand bien même ils ne durèrent qu’un temps trop vite achevé. Chacun, au jour du grand départ, ne veut retenir de sa vie que les instants divins. Mon mari, dans les toutes premières années de notre union, n’en a pas été avare ; et vous, mes chers enfants, avez pris le relais, dès votre venue au monde, des joies incomparables qu’il m’a été donné de recevoir.
Le bonheur rendrait, dit-on, égoïste. Je n’en crois rien et voudrais que vous partagiez, enfants, ma certitude. Comment pourrait-on donner l’image de la félicité sans vouloir à tout prix la partager, sans rendre heureux les gens qui nous sont chers, qui nous touchent de près ?
Le cœur du roi, ma chère, est un chemin tortueux qui ne mène pas forcément dans son lit. A ce propos je peux vous dire en toute honnêteté que si Sa Majesté me tint en amitié, Elle ne m’a jamais poussée dans une alcôve.
La jeunesse, de son côté, qui rend les jeunes filles tantôt bouillonnantes et tantôt apathiques, me faisait passer du plus profond des abattements au plus vif enthousiasme.