Citations sur Plus encore que la vie, tome 2 : Que la mort nous sépare (8)
Je n'aime pas te faire de la peine. Mais je préfère te savoir malheureuse que morte.
- Tu viens peut-être d’une époque où les mortels passaient pour des moins que rien, où l’on estimait que seuls les hommes étaient dignes d’être instruits et que les jeunes filles comme Violette avaient besoin de protecteurs. Mais nous sommes au XXIe siècle ? Tu vois ça ? demandai-je en sortant le signum de mon col. Ça prouve que je suis des vôtres. Et ça ? ajoutai-je en posant l’index sur ma tempe, ça veut dire que j’ai un cerveau et que je ne suis pas plus bête que toi. Et ça, conclus-je en lui tendant le majeur, ça signifie que tu peux aller te faire voir, espèce de pauvre snob arriéré. »
J'essuyai une larme et les remerciai. Ambrose se leva pour faire son rapport à Jean-Baptiste. Immobile, je regardai la lune monter dans un ciel curieusement rempli d'étoiles. Elles se faisaient pourtant discrètes à Paris, incapables de rivaliser avec les lumières de la ville. Ce soir, cependant, elles paraissaient scintiller, offrant un spectacle à couper le souffle aux mortels qui les observaient. Soudaine, je me remémorai les mois qui avaient suivi la disparition de mes parents. A chaque coin de rue, la beauté du monde semblait railler mon désespoir. Comment la Terre pouvait-elle continuer de tourner? Comment cette voûte céleste pouvait-elle se parer d'un tel éclat, alors que Vincent se retrouvait, sans défense, aux mains de ses ennemis? Plus rien n'avait de sens.
- Et maintenant que tu es là, que nous sommes ensemble, je ne pourrais pas envisager de revenir à cette existence. J'ignore ce que je deviendrais si je te perdais. Je t'aime trop.
Je sentis ma gorge se nouer. Il avait prononcé les mots magiques. À voix haute. En voyant mon expression stupéfaite, le coin de ses lèvres se releva.
- Mais ça, tu le savais déjà, non?
Et alors que mon cœur éclatait dans ma poitrine, il le redit encore une fois.
- Tu viens peut-être d'une époque ou les mortels passaient pour des moins que rien, où l'on estimait que seuls les hommes étaient dignes d'être instruits et que les jeunes filles comme Violette avaient besoin de protecteurs. Mais nous sommes au vingt et unième siècle. Tu vois ça ? demandai-je en sortant le signum de mon col. Ça prouve que je suis dessl votres. Et ça ? ajoutai-je en posant l'index sur ma tempe. Ça veut dire que j'ai un cerveau et que je ne suis pas plus bête que toi. Et ça, conclus-je en lui tendant le majeur, ça signifie que tu peux aller te faire voir, espèce de pauvre snob arriéré. Là-dessus, je tournai les talons et quittai la pièce.
L'expression pétrifiée d'Arthur figurerait sans doute long- temps parmi mes plus grandes victoires.
Tu comptes plus à mes yeux que n'importe qui d'autre et je n'ai pas à m'en excuser.
Je venais de le perdre
Et alors que cette idée anéantissait mes derniers espoir, je l'entendis.
Deux mots s'inscrivirent clairement dans mes pensée :
Mon ange
-Kate, je t'attends depuis si longtemps. Avant de poser les yeux sur toi, j'ai presque traversé le siecle sans rien ressentir pour personne. J'avais l'impression que mon coeur ne répondait plus. Je n'espérais plus rien. Et, sans prévenir, sans meme que je l'imagine, tu es apparue...