J'écris donc pour me persuader que j'existe ?
Ou pour me libérer de l'existence ?
" Savoir se contredire est un exercice d'humilité et une méthode de libération"
Je ne devrais pas me plaindre d'être abandonné à moi-même : c'est la preuve de ma liberté.
Je n'aime que la littérature vertigineuse.
Que des gouffres s'ouvrent sous nos pieds, que nous traversions les apparences pour nous retrouver face au mystère.
La littérature française est bien rarement vertigineuse ; elle ne questionne pas assez, elle décrit.
Les livres qui m'intéressent sont les livres qui me changent.
Mais si le vrai lecteur était celui qui n'aime pas "changer".
Si le vrai lecteur était celui qui attend qu'on l'enchante ?
Nasrudin le clown mystique cherche quelque chose sous un réverbère.
"Tu as perdu quelque chose Nasrudin ?"
- "Oui mes clés."
- "Tu es sûr de les avoir perdues à cet endroit ?"
- "Non."
- "Alors pourquoi cherches-tu ici ?"
- "Parce qu'ici il y a de la lumière."
Je doute de ce que je vis.
Je me fierais presque à ce qu'on m'en dit.
Je finis par croire dur comme fer à ce que j'écris.
Je ne suis pas épuisé par les combats, seulement par des simulacres de combats.
Se dire qu'on peut toujours se masturber comme on se dit qu'on peut toujours se suicider : il y a une porte de sortie, un moyen d'éviter l'esclavage.
La célébrité à 20 ans : un accident qui rend infirme pour la vie.
Ma seule arme, comme le bouffon, c'est le rire.