Quentin la regarda s’enfoncer dans la foule, un sourire aux lèvres. Cette femme avait un sacré caractère et cela lui plaisait beaucoup.
Je sais, c’est la mode, c’est la recherche d’un ridicule nouveau.
L’ampoule ne grésilla même pas. Elle brilla comme une jeune première dans un bal de village et inonda la pièce d’une lumière blanchâtre.
Dinan, joyau médiéval de la vallée de la Rance, était un chef-d’œuvre et Noël la magnifiait.
-Je ne crois pas pouvoir tenir cette promesse-là, tu sais. Philippe et moi c'est comme porter un Bibi avec un jogging, on ne va pas ensemble, un point c'est tout.
" Il restait une seule porte à ouvrir […] Il tourna la poignée et resta quelques instants sur le pas de la porte, le visage grave.
- Non de Dieu, chuchota la voisine. Les copines ne vont pas en revenir!"
Cela faisait un peu moins de 6 mois qu’il avait rejoint le groupe des collectionneurs anonymes, dans l’espoir de sortir de son célibat et de se défaire un peu de sa passion des coffres-forts, pourtant, malgré les réunions hebdomadaires, il n’arrivait toujours pas à se séparer de son kit de serrurier.
Les autres membres du groupe ne furent aucunement surpris. Chacun d’eux était là pour une collection obsédante et tous savaient que la passion ne vous quitte jamais vraiment. Gautier Pointcarré, par exemple, était en ce moment même en train de tripoter sa petite pièce de lego bleu fétiche qu’il avait fourrée dans sa poche avant de partir, tandis que Margaux Lavigne respirait avec ferveur un bouchon de liège qu’elle avait toujours dans son sac. L’odeur l’aidait à se détendre dans les moments de stress.
En quelques secondes, la porte d’entrée fut déverrouillée et Samuel pénétra le premier à l’intérieur de la maison, en allumant les lumières.
Tout semblait à sa place dans cette maisonnette de célibataire ordonné, mais pas trop. Le coin cuisine, sur la gauche, était propre, sans être nickel et la table à manger, en face, accueillait quelques objets, mais n’était pas totalement encombrée. Le seul élément insolite était cette chaise renversée qui gisait non loin d’Alain, du côté salon.
Samuel traversa la pièce et poussa la table basse avant de s’agenouiller près d’Alain, dont la tête était auréolée de sang. Il posa ses doigts sur la peau froide du jeune homme au niveau de sa carotide. Tous retenaient leurs respirations, les yeux rivés sur leur camarade livide.
Samuel Brazier soupira en baissant la tête.
― Il est mort.
Les gens ne montrent que ce qu'ils veulent bien montrer, mais on a tous un côté sombre,...