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Critique de pleasantf


JB Pontalis a décidé de raconter des histoires et de raconter sa vie. Ce double programme n'en forme qu'un seul même s'il prend bien soin de préciser lui-même dans son récit qu'il ne racontera pas une vie.

Le héros de ce texte se nomme Julien Beaune et porte les initiales de Jean-Bertrand Pontalis. Dans son prologue, le narrateur annonce qu'après avoir perdu de vue un homme croisé régulièrement au Café de l'Oubli, il va se mettre à raconter l'histoire d'un homme qu'il aurait réellement connu et à qui il donnerait le nom de Julien Beaune. La plus grosse partie du texte est ensuite consacré à la vie de Julien Beaune. Dans la partie finale, le narrateur reprend la parole et raconte sa relation avec Julien Beaune avec qui il lui arrivait de prendre un verre au Café de l'Oubli et qui a maintenant disparu.

Dans ce récit circulaire vertigineux, Pontalis excelle à nous emmener dans sa plongée en lui-même et dans sa mémoire. Une vie prend sens quand on la raconte, ou plutôt quand on en raconte plusieurs car il faut qu'il y ait plusieurs vies pour qu'en fin de compte il y en ait une. Pontalis construit ces biographies par fragments parce que rendre compte d'une totalité est impossible. le récit se déroule sans temporalité claire. On passe d'une période à une autre sans indication de chronologie.

On retrouve dans ce texte les thèmes habituels de Pontalis : les relations avec la mère faites d'incommunicabilité, la glorification du père, l'inconsistance de l'être, l'attirance vers le vide et l'abandon, la banalité de la vie, l'attachement aux lieux (la mémoire des lieux étant plus forte que celle des mots échangés).

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