Martin est mort, Martin était un ouvrier modèle, pas causant, ne souriant jamais, pas d'amis, un “No life” comme disent mes enfants. Il meurt dès le début de l'histoire, et nous suivons son parcours pour le Paradis.
Dessin en contrastes, trait réaliste légèrement exagéré, beaucoup de noir, les couleurs réduites au minimum, juste pour suggérer une ambiance chaude ou froide avec un ocre ou un gris bleuté qui se contentent d'accompagner le noir. On navigue dans une ambiance étrange qui n'est pas sans rappeler
Marc-Antoine Mathieu et
François Boucq pour la dérision ou
Charles Burns pour le morbide.
C'est une quête, pour se retrouver au Paradis, et évidemment, la chute est totalement cynique, en rapport avec la vie terne qu'a mené Martin. La révélation risque d'être assez décevante pour lui, mais à travers cette aventure, se sont les religions avec le
sens qu'elles octroient à la vie qui sont particulièrement égratignées. C'est un pamphlet drôle et cynique, une lecture qui donne à réfléchir, même si elle enfonce quelques portes ouvertes, mais personnellement, j'éprouve toujours un certain plaisir quand il s'agit de se moquer des visions de l'au delà.
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