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Critique de Arthur409


Décidément la conférence sur Wagner à laquelle j'ai assisté au mois de mars a influencé mes lectures : non seulement elle m'a permis un rapprochement avec Hergé (voir ma critique du Secret de la Licorne), mais elle m'a incité à suivre une injonction du conférencier : « Je ne vous raconte pas la vie de Wagner, c'est un véritable roman que je vous laisse découvrir par vous-mêmes ». Belle occasion pour ressortir de ma bibliothèque cette biographie qui y dormait depuis… une bonne trentaine d'années !
Un ouvrage assez wagnérien par son ampleur (430 pages), et d'un abord qui m'a demandé quelques efforts : le texte a été publié en 1932, et le style de l'auteur paraît un peu désuet, quelquefois inutilement grandiloquent. Il est sans doute plus facile à aborder quand on connaît bien l'oeuvre de Wagner, et en particulier l'intrigue de ses opéras, car, à part pour « le Vaisseau Fantôme », celle-ci est supposée connue des lecteurs.
Cela dit, on reste rêveur devant les péripéties de la vie de Wagner : j'ai découvert que ce compositeur qu'on cite souvent comme le grand maître de la musique allemande a passé la plus grande partie de sa vie en exil, que ce soit en Suisse, à Paris (où son existence a été souvent difficile), et à Venise.
Il a fait preuve d'une extraordinaire ténacité, et aussi d'une grande conscience de son génie (parfois à la limite de la mégalomanie), pour créer à lui seul, sans l'aide de librettistes ou de metteurs en scène, un genre nouveau qui contrait l'opéra italien, lequel dominait l'Europe à ce moment.
Criblé de dettes pratiquement tout au long de sa vie, il a heureusement trouvé quelques personnes, comme Franz Liszt ou le roi Louis II de Bavière, pour croire en lui et le sauver financièrement.
Quant à ses amours, bien que très romantiques, elles sont par certains aspects surprenantes, ne serait-ce que par le fait que Wagner entretenait souvent de bons rapports avec les maris de ses conquêtes …
Le livre est très bien documenté, avec de nombreux emprunts à la vaste correspondance épistolaire de Wagner, et une bibliographie en fin de volume qui me paraît très complète, du moins à l'époque où elle a été rédigée.
J'en sais maintenant beaucoup plus sur ce compositeur dont je ne connaissais guère que le nom et les ouvertures de ses opéras : il est temps pour moi d'aller plus loin, et de monter à bord du Vaisseau Fantôme à sa prochaine diffusion sur Mezzo.
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